L’Initiative de financement en faveur des femmes entrepreneures (We-Fi) a annoncé hier un financement de 49,3 millions de dollars, environ 24 milliards 650 millions de francs Cfa, en faveur de plus de 15 mille entreprises féminines impactées par le Covid-19. Sur ces 49,3 millions de dollars, 11,25 millions de dollars, soit près de 5 milliards 625 millions de francs Cfa, sont destinés à soutenir les femmes entrepreneures de la filière rizicole en Afrique de l’Ouest, notamment en Guinée, au Niger, au Sénégal et en Sierra-Leone.

L’Initiative de financement en faveur des femmes entrepreneures (We-Fi), qui est un partenariat multilatéral, a annoncé hier une troisième série d’allocations de fonds constituée de 49,3 millions de dollars, soit environ 24 milliards 650 millions de francs Cfa. Cet investissement devrait bénéficier à plus de 15 mille entreprises dirigées par des femmes et permettre de mobiliser environ 350 millions de dollars, soit près de 175 milliards de francs Cfa, auprès d’autres sources publiques et privées.
Cette série de financements vient répondre aux besoins générés par la crise du coronavirus (Covid-19) dans l’entrepreneuriat féminin, tout en encourageant l’innovation et le développement numérique, les partenariats et le recours à des mécanismes axés sur l’obtention de résultats afin de faciliter l’accès des femmes entrepreneures aux financements.
Ces fonds sont destinés à des programmes qui visent à stimuler l’entrepreneuriat féminin et dont l’exécution sera confiée à quatre banques multilatérales de développement.
La Banque islamique de développement (Bid) a octroyé une enveloppe de 11,25 millions de dollars, soit environ 5 milliards 625 millions de francs Cfa, pour un programme destiné à soutenir les femmes entrepreneures de la filière rizicole en Afrique de l’Ouest, notamment en Guinée, au Niger, au Sénégal et en Sierra Leone.
«Alors que les femmes sont très présentes dans le secteur du riz, elles peinent à améliorer leurs moyens de subsistance en raison du coût prohibitif du crédit, mais aussi de tous les obstacles non financiers qui entravent l’accès des femmes entrepreneures aux ressources, aux actifs et aux marchés», explique un communiqué de la Banque mondiale. Pour y remédier, le programme s’attachera à soutenir la mise à niveau et la promotion des Petites et moyennes entreprises (Pme) féminines de la filière rizicole en Afrique de l’Ouest à l’aide d’activités de développement des capacités, de financements de contrepartie et d’un accès facilité aux marchés locaux et régionaux.
La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) a obtenu 7,36 millions de dollars pour la mise en œuvre de projets en Asie centrale et en Afrique du Nord. La Banque interaméricaine de développement (Bid), a reçu 14,71 millions de dollars pour des opérations en Amérique latine.
Enfin le Groupe de la Banque mondiale a obtenu une enveloppe de 16,01 millions de dollars pour des projets dans la région du Sahel, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (Mena) ainsi que des programmes d’envergure mondiale. «Plus de 65% de ces allocations bénéficieront à des femmes entrepreneures engagées dans des pays à faible revenu (éligibles à l’aide de Ida) et des Etats en situation de fragilité ou de conflit», renseigne le document de la Banque mondiale.
Ce troisième cycle de financements porte à près de 300 millions de dollars le montant total des allocations de We-fi, avec à la clé des programmes de soutien aux entreprises féminines qui s’étendront à 61 pays.
Conçue pour aider les femmes entrepreneures à accéder aux marchés, aux financements, à la technologie, à des services d’accompagnement et autres, l’Initiative We-Fi promeut «la collaboration avec les Etats et le secteur privé afin de faire évoluer les lois et les politiques bridant l’entrepreneuriat féminin dans les pays en développement».