La campagne de commercialisation de l’arachide bat son plein. Le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural, Papa Abdoulaye Seck, et les acteurs de la filière arachide, opérateurs, producteurs, partenaires et institutions ont fait le bilan à mi-parcours de la campagne de commercialisation de l’arachide. 108 mille tonnes d’arachide ont été collectées et presque tous les huiliers ont payé.
Les acteurs de la filière arachide ont exprimé leur satisfaction sur le déroulement de la campagne de commercialisation de l’arachide. Pratiquement à ce jour, tous les huiliers ont eu le double de ce qu’ils avaient l’année dernière. Massamba Dioum, président du Comité national interprofessionnel de l’arachide, évalue présentement la collecte à 108 mille tonnes. Il se montre optimiste et espère atteindre les 110 mille tonnes d’ici la fin de la campagne. «Nous avons presque doublé, parce que l’année dernière, nous étions à 46 mille tonnes», annonce le président du Cnia. Qui se réjouit de la Sonacos qui cette année est à 58 mille tonnes, contrairement à l’année dernière où la société n’avait collecté que 7 000. Le directeur général de la Sonacos, Pape Dieng, pour sa part, relève un problème lié à l’objectif d’un million de tonnes d’arachide que se sont fixé les autorités. Il estime que le gouvernement doit revoir à la hausse cet objectif car, note-t-il, les besoins des huiliers, des exportateurs et de la consommation sans oublier les réserves personnelles tournent autour d’un million 400 mille tonnes.
Les acteurs se sont aussi prononcés sur la qualité des semences. Mamadou Thiam, président de l’Unis, alerte sur le fait que beaucoup de semences écrémées risquent de rejoindre les huileries. Il soutient que cette année il n’y aura pas de semences certifiées, surtout au niveau de la variété 73 33. Or, argue El Hadji Niass, opérateur et producteur de semences, les scientifiques se sont accordés sur l’importance des semences certifiées car, selon lui, elles assurent au minimum 30% de la production. «Ce n’est plus normal qu’on cultive un hectare pour avoir 600 kg à l’hectare, alors qu’avec les semences certifiées on peut avoir jusqu’à 1,200 tonne à l’hectare.»
Le président de l’Unis se réjouit tout de même de la déclaration du ministre Papa Amadou Seck qui encourage les professionnels de semences certifiées. «Désormais dans cette filière, seuls ceux qui font de la semence certifiée évolueront dans le secteur», a dit le ministre Seck.
De l’avis de Mamadou Thiam, «le Sénégal tend vers cette option, puisque l’année dernière, on était à 50 mille tonnes de semences écrémées et 20 mille tonnes de semences certifiées. Or cette année, nous en sommes à 55 mille tonnes de semences certifiées et 20 mille tonnes de semences écrémées».
Les acteurs se sont arrêtés sur la question du financement. Ils soutiennent que les huiliers ont presque payé dès la réception ou 48 heures après au maximum. Une avancée par rapport à ce qu’on avait l’habitude de vivre.
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