Les initiateurs de Gindima se sont mis à l’heure 2.0 pour toucher la cible jeune notamment sur des questions de santé sexuelle et reproductive. Gindima est un service, qui donne des informations «adaptées» et «pertinents» aux besoins des jeunes en santé sexuelle et reproductive. Depuis son installation, la ligne a enregistré 200 mille appels.
Après son lancement, il y a 15 mois, le Fonds des Nations-Unies pour la population et le développement (Fnuap) procède à la révision du contenu de la ligne verte Gindima. Faut-il le rappeler, la ligne verte, Gindima, en français «éclaire-moi», est un service qui donne accès à des réponses adaptées aux besoins en santé sexuelle et de la reproduction des adolescents jeunes. «Une innovation majeure», souligne Moussa Faye, représentant-assistant de l’Unfp au Sénégal. Elle utilise le téléphone mobile comme moyen privilégié pour communiquer avec les adolescents jeunes autour de 7 thématiques à savoir le cycle menstruel, les Ist et Vih/Sida, l’anatomie et puberté, la contraception, la grossesse, la violence, les Mgf et abus et la sexualité. «A l’heure actuelle, il est le seul service d’information en direction des adolescents et jeunes gratuit, anonyme, confidentiel, accessible en français et en wolof, 24/24, 7j/7 et qui propose des réponses en temps réel», se vante M. Faye.
L’objectif au départ de l’aventure était d’arriver à avoir 10 mille appels en décembre 2016. Cet objectif a été dépassé de 4 fois. Mieux, se réjouit Moussa Faye, la ligne a franchi le cap des 200 mille appels de jeunes. Cela, indique M. Faye, grâce à une approche communautaire portée par les Centres conseils adolescents. En plus de renseigner cette cible sur des questions aussi importantes, la ligne permet aussi, selon ses initiateurs, de mieux comprendre les besoins d’information des jeunes, selon le sexe, l’âge et même les zones de résidence. «Nous lançons un appel aux autorités pour que cette initiative puisse profiter aux jeunes qui résident dans des localités les plus reculées pour qu’ils puissent bénéficier de cet outil très utile», plaide un représentant des jeunes dans la salle.
Après 15 mois de fonctionnement et au regard du succès enregistré par ce programme, les ministères de la Jeunesse, de la construction citoyenne et de la promotion du volontariat et de la Santé et de l’action sociale, en partenariat avec l’Unfpa, ont voulu s’arrêter pour, disent-ils, réviser le contenu de la ligne. Pour le représentant-assistant de l’Unfpa, «il ne s’agit pas de réécrire le contenu mais de relire les 7 thématiques et de voir s’il y a d’autres thématiques qui méritent d’être renforcées pour davantage tenir compte des besoins actuels d’information des adolescents», précise-t-il.
La ligne Gindima vient à son heure et complète ainsi le dispositif d’accompagnement des adolescents mis en place par l’Etat. C’est donc une réponse pertinente pour ces jeunes âgés entre 10 et 19 ans et les jeunes adultes âgés de 20 à 24 ans et qui représentent 22,6% et 8,7% de la population totale du Sénégal. Surtout que cette frange de la population a souvent des comportements à risques. Pire, elle évolue dans un environnement marqué par une insuffisance de l’information en matière de santé sexuelle et reproductive et la quasi-inexistence des services de santé adéquats et conviviaux.
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