Dans l’imaginaire des Gam­biens, la State house était le symbole de la puissance mystique de Yahya Jammeh.  L’ex-Président était craint de ses compatriotes, qui pensaient qu’il détenait des pouvoirs mystiques. Six jours après son départ, le mystère qui entourait le Palais présidentiel se lève. Con­trairement à certaines informations véhiculées au lendemain du départ à l’exil de «Big man»,  rien n’a été brûlé à la State house. Le Quotidien, qui s’est rendu sur les lieux le dimanche et le mardi, a pu constater que seuls les effets personnels de la famille Jammeh, des documents importants et des ordinateurs auraient été emportés.
Dans ce lieu où les soldats de la Cedeao, composés en majorité de militaires sénégalais, l’heure est au toilettage. Rien n’est laissé au hasard pour redonner une nouvelle image  à la Présidence gambienne. Quid des accusations portant sur le vol des devises perpétré par l’ex-Président ? «Con­trairement aux informations rendues publiques ces derniers jours, les réserves financières de la Banque centrale gambienne sont intactes. Rien n’a été volé ici», précise une source de l’institution financière.