Les semenciers ont profité de leur congrésd’hier pour s’en prendre aux Ong qui dénoncent la réglementation du secteur.
Les producteurs de semences répondent aux organisations non gouvernementale (Ong) qui s’opposent à la réglementation de leur secteur.
«Nous entendons tous certaines Ong dire que les réglementations semencières seraient une invention des semenciers, qui développeraient des réglementations qui ne serviraient que leurs propres intérêts. Dans les années 1920, en France, le législateur explique que l’objectif de la mise en place des premières réglementations semencières est la mise à la disposition des agriculteurs d’une semence saine et loyale. Les réglementations semencières sont d’abord, des instruments qui permettent de garantir la qualité et la loyauté des produits. Elles sont là pour protéger les agriculteurs utilisateurs et leur apporter une performance plus élevée dans leurs champs», soutient Jean Christophe Gouache, président de la Fédération internationale de semences(Isf). Ainsi exhorte-t-il les organisations semencières à ne pas laisser ces Ong parler à leur place, auprès de leur gouvernement. «Ne les laissez pas empêcher la mise en place d’un cadre réglementaire qui vous permettra de remplir votre mission. Ils ne parlent pas au nom des semenciers africains. Ils ne font que défendre leur propre vision du monde, en refusant l’utilisation des technologies ou la diffusion des ressources génétiques», martèle le président en exercice de l’Isf.
La circulation de semences contrefaites est un fléau qui nuit à l’agriculteur, à sa famille et discrédite l’ensemble du secteur semencier. A cet effet plaide Jean Christophe, «tous les semenciers doivent travailler pour que tous les agriculteurs aient accès à des semences de qualité, des semences saines et loyales».
L’Isf à en croire son président, vient de lancer un groupe de travail spécifique sur les semences illégales. Les semenciers africains sont sollicités d’y participer, de suivre les travaux, afin d’en tirer profit.
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