Les acteurs impliqués dans la prise en charge des politiques de jeunesse au Sénégal sont en train de travailler à la mise en place d’un cadre de concertation pour le renforcement du positionnement des réseaux et associations de jeunesse dans les politiques et programmes de santé sexuelle et reproductive, a appris l’Aps jeudi. Ce jeudi s’est ouvert à Saly-Portudal (Mbour, ouest) un atelier en vue de réfléchir sur les contours de cette structure. La rencontre se tient sous l’égide du ministère de la Jeunesse, de la construction citoyenne et de la Promotion du volontariat, à travers le Projet promotion des jeunes (Ppj) et du Fonds des Nations unies pour le développement (Unfpa, en anglais). Il s’agit d’abord de «coordonner et d’harmoniser les interventions de qualité de ces réseaux et associations, en vue d’une synergie d’actions pour la promotion de la Santé sexuelle et reproductive (Ssr) en direction de cette couche vulnérable de notre société que sont les jeunes et les adolescents», a précisé le directeur du Ppj, Alassane Diallo.
L’autre objectif de l’atelier consiste à «développer une plateforme de réflexions et d’actions portées par les associations de jeunes elles-mêmes, en vue de la promotion de la Ssr de leurs pairs», a-t-il ajouté. Expliquant que cet exercice s’inscrit dans le cadre du septième programme de coopération entre l’Unfpa et le gouvernement du Sénégal, M. Diallo a rappelé que le Sénégal compte une multitude de réseaux et associations de jeunesse, lesquels ne disposent pas toutefois d’un cadre fédérateur. «Ceux-ci ont tendance à travailler de façon isolée et disparate avec une duplication d’activités dans un même endroit pour des actions qui devraient plutôt être complémentaires, donnant ainsi l’impression d’une concurrence sans fondement aucun, avec comme conséquence une faible capitalisation et peu de réalisations», a fait remarquer Alassane Diallo.
C’est pourquoi il estime «urgent» de leur offrir «un environnement propice et prometteur» dans lequel ces réseaux et associations de jeunesse pourront s’épanouir, atteindre leur plein potentiel et, chemin faisant, participer à la capture du dividende démographique. «Ce cadre de concertation qui sera soutenu par le ministère de la Jeunesse, le Ppj et le Conseil national de la jeunesse du Sénégal (Cnjs) entend donner une voix plus forte aux réseaux et associations de jeunesse en Ssr et fédérer ainsi, de façon plus efficiente, leurs énergies, leurs ressources et leurs actions à travers tout le pays», a-t-il indiqué.
Il a ajouté que cet atelier va jeter les bases d’un cadre de concertation «novateur, ambitieux et dynamique». Les politiques de jeunesse, notamment celles liées à la santé de la reproduction des jeunes et des adolescents, sont au cœur des Objectifs de développement durable (Odd), a réaffirmé, pour sa part, l’expert national Babacar Guèye, en charge des questions de jeunesse à l’Unfpa. «Les difficultés liées à la prise en charge correcte des préoccupations de la jeunesse, notamment en matière de santé de la reproduction, s’expliquent par le fait que les cadres qui doivent accompagner les jeunes par rapport à l’offre de services adaptés à leurs besoins ne suffisent pas», a-t-il relevé.