Ce n’est pas encore le bout du tunnel pour certaines écoles privées du pays. Pour cause, leurs demandes pour l’appui de l’Etat face aux impacts du Covid-19 ont été rejetées par le ministère de l’Education nationale. Elles sont plus d’une centaine dans ce registre. «Suite à un appel à manifestation d’intérêt sur toute l’étendue du territoire par les 16 académies, 1 454 établissements bénéficiaires ont été sélectionnés sur les 1 571 demandes formulées», a fait savoir mardi le ministre de l’Education nationale Mamadou Talla, lors de la cérémonie de remise symbolique des chèques aux bénéficiaires à la Spherex de Diamniadio. «Absence de références juridiques, formulaire non visé par l’autorité compétente, que ce soit l’Ief ou l’Ia, formulaire non validé par le ministère de l’Education nationale ou bien non-respect des délais», a-t-il détaillé pour justifier les rejets à cet appui aux écoles privées basés sur des critères d’éligibilité bien définis et entrant dans le programme gouvernemental de résilience à la pandémie du Covid 19. Pour les bénéficiaires, c’est un milliard de francs qui leur a été distribué sur des bases définies par la commission. «Le montant le plus élevé des chèques est de 4 millions de francs, et le plus faible 365 mille 977 francs (le tout) pour un montant total alloué de 999 millions 999 mille 999 francs», a expliqué M. Talla, faisant état d’un total de 11 mille 148 enseignants et 492 mille 530 élèves comme base du calcul pour la répartition des montants à allouer aux établissements concernés. «Le président de la République a bien voulu allouer aux établissements privés cet appui en plus d’ordonner d’inclure leurs demandes dans la prise en charge des besoins liés à la réouverture des cours», a lancé dans la même dynamique le ministre de l’Education nationale. «Un appui qui va permettre de souffler d’ici la réouverture», s’est réjoui Charles Biagui au nom des déclarants responsables d’établissements. «Nous remercions l’Etat pour ces subventions spéciales aux établissements privés dans le contexte de pandémie (…) L’enseignement privé est un des secteurs les plus impactés», a poursuivi frère Biagui, listant entre autres problèmes de l’heure les arriérés de salaires depuis mars et le payement des frais de location. Se félicitant de la subvention annuelle aux établissements privés qui est de 1,2 milliard francs reçus en juin, il a appelé le ministre de l’Education à plaider leur cause pour un appui plus conséquent de l’Etat à ce secteur stratégique et d’importance non négligeable. M. Talla s’est engagé à faire le plaidoyer pour un nouvel appui pour les bénéficiaires ou même d’autres qui n’ont pu bénéficier de cet appui.