3 milliards de francs Cfa. C’est ce qu’une histoire de massage qui a mal tourné, a coûté aux gérants des stations d’essence. Après le verdict de l’affaire Adji Sarr-Ousmane Sonko, elles ont été la cible des manifestants en furie. Par Malick GAYE –
Les gérants de stations d’essence ne vont pas de sitôt oublier l’année 2023. En effet, elles ont été prises pour cible par des pillards. Du fait de leur accessibilité, leurs enseignes ont payé le plus lourd tribut des émeutes de juin 2023. Plus de 100 stations d’essence ont subi la foudre des pilleurs. Mouhamed Chagouni, le président du Groupement des pétroliers professionnels, a estimé les dégâts matériels à plus de 3 milliards de francs Cfa. «Il faut noter qu’en 2021, le préjudice subi était de 3, 5 milliards de francs Cfa, alors que le nombre était à 21 stations. On parle de 100 aujourd’hui. Certains gérants ne veulent plus reconstituer leurs capitaux. Ils ne veulent ou n’ont plus les moyens de réinvestir», avait-il indiqué lors d’une conférence de presse organisée une semaine après les manifestations. La situation étant alarmante à cette période, Mouhamed Chagouni avait appelé l’Etat à payer la dette qu’il leur devait pour faire face à l’urgence. Le montant était de 145 milliards de francs Cfa. «Nous demandons à l’Etat de répéter le geste qu’il avait fait en mars 2021 quand il avait décidé de payer 26 milliards de la dette pour soulager la tension de trésorerie que nous subissions», avait-il déclaré. Les transporteurs étaient aussi dans la même logique.
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