Pour protéger l’environnement, Ker Thiossane et ses collaborateurs vont organiser ce samedi, à l’occasion du 10e anniversaire du Parcours, «Leral Dakar», avec au programme une vidéo mapping sur un thème qui porte sur l’écologie. Ce mapping, qui se fera sur le parvis de la cathédrale, est gratuit afin de sensibiliser le maximum de personnes, sur les risques qui pèsent sur l’environnement.Par Justin GOMIS

– Le parvis de la Cathédrale Notre Dame de la Victoire de Dakar sera sous les feux de la rampe. Il va servir de cadre samedi prochain, pour l’organisation d’un événement exceptionnel, à l’occasion du 10e anniversaire de Parcours, avec au programme une vidéo mapping et une installation interactive, accompagnées de performances musicales intitulées Leral Dakar. L’annonce a été faite hier par le Centre d’art numériques Ker Thiossane, lors d’un point de presse. Cet événement, qui fait suite à ceux organisés à l’Hôtel de ville de Dakar, à l’hôpital de Médina, la Gare et le rond-point du Jet d’eau, a été précédé par deux formations menées par des artistes belges, auprès d’une trentaine de jeunes artistes et codeurs, informaticiens au Sénégal. Après les élèves et d’autres déjà formés notamment, Youssouf, le directeur de Fab Lab, laboratoire de fabrication de Ker Thiossane, a créé, avec les artistes, le codage et toutes les interactions numériques qui font que l’œuvre des trois artistes va réagir à certains endroits pour toucher le public, a indiqué Delphine Buysse. Le thème choisi pour cet événement porte sur l’écologie. En fait, l’objectif visé par Ker Thiossane, appuyé par Wallonie Bruxelles international et en collaboration avec Delphine Buysse et AfriKikk, un projet de promotion des arts numériques, est de parler aux Sénégalais, au cours d’une soirée riche en images et couleurs, en vue de les entretenir sur les risques sur l’environnement, avec un baobab magique qui parle et fait tomber la neige. «C’est une urgence, une crise mondiale, et Dakar n’y échappe pas. Comme d’autres villes, on le sent depuis quelques jours, on a du mal à respirer avec les vents du désert, qui gardent des particules, la pollution des déchets et les designers, les trois artistes que nous avons travaillent ces matériaux-là. Le Fab Lab et Ker Thiossane travaillent aussi ce matériel-là, en le recréant et le broyant, en le recomposant avec l’imprimante 3D», a dit Delphine Buysse, commissaire de l’exposition.
Selon Mohamed Kabadiogou, un designer malien, ils ont essayé de faire quelque chose par rapport à l’environnement, la pollution climatique et l’écologie, lors de la formation. Et c’est ainsi qu’ils ont fait des recherches, qui les ont amenées à déceler que certaines espèces, comme le baobab, sont en voie de disparition. Mais le baobab, avec son caractère sacré et ses vertus thérapeutiques, est d’une grande importance et mérité d’être protégé. Et pour éviter l’extinction de cette espèce, ces artistes ont créé un baobab à partir de déchets plastiques, papiers en caoutchoucs, sachets de café, de bouillon, d’eau de 50 francs, des boîtes de cigarettes, bidons de 10 litres, capsules et bouchons des bouteilles. Il fera l’objet d’une interactivité et du mapping, qui sera diffusé sur la paroi de la Cathédrale de Dakar. La slameuse Samira Fall, la chanteuse Samoria, et Sandra Suubi venue d’Ouganda, ainsi que le Chœur de la Cathédrale participeront à l’évènement où au total, ce sont près d’une centaine d’artistes éclectiques du Sénégal et du continent (Mali, Ouganda, Rdc, Benin, Ghana…) qui auront mis leurs talents et création en commun, pour rendre cette soirée inoubliable. Pour ce mapping, Ker Thiossane et ses collaborateurs nourrissent l’espoir de voir un vrai mélange du public, afin de le sensibiliser par rapport à la thématique de l’écologie. Et comme cette question de l’environnement concerne tout le monde, le spectacle est gratuit.
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