Le bilan est très lourd : un accident survenu hier entre Ndioum et Tarédji a fait 12 morts, dont 8 femmes, et 33 blessés graves. Ce drame a été provoqué par la collision entre un «Ndiaga Ndiaye» et un minibus.Par Demba NIANG

– Il n’y a pas de mot pour décrire la tragédie. Il y a des larmes de désolation, de peine, qui ont coulé à Ndioum, Agnam Goly, Diaga Agaly, situés dans les départements de Podor et Matam. La collision entre un car de transport «Ndiaga Ndiaye» et une autre voiture a fait 12 morts dont les deux chauffeurs et 33 blessés graves admis au Centre hospitalier de Ndioum. Le réveil d’hier de leurs parents a été brutal. Avisés tôt le matin, les parents des victimes ont envahi l’hôpital de Ndioum en provenance d’Agnam Goly où elles sont majoritairement originaires. A. F. et R. D., très attristées, ont du mal à sortir leurs mots pour partager les maux qui les assaillent : «C‘est une grande perte. Il y avait deux de mes proches parents dans le minicar. L’un est décédé et l’autre, Mairam, respire.» L’autre, larmes aux yeux et égrenant son chapelet, enchaîne : «J‘ai perdu 5 parents dans cet accident. J‘ai vécu la matinée la plus douloureuse de ma vie.» Parmi les blessés de la voiture «gologolo», deux sont originaires du village de Diaga Agaly. Parents et proches des vendeurs de vêtements qui se rendaient au marché hebdomadaire de Guia étaient à l’hôpital en nombre. D’après l’un de leurs cousins, venu en moto, l’état du plus âgé est très critique. «Au moment de l’accident, c’est le deuxième chauffeur qui conduisait et celui-ci est mort sur le coup. Samba, qui était côte à côte avec le chauffeur, aurait le bassin fracturé», dit-il.
Les parents du chauffeur et surtout l’adjoint au maire de Galoya ont été informés quelques minutes après l’accident. Mbacké Ba, premier adjoint au maire de Galoya, était sur les lieux de l’accident jusqu’à la tombée de la nuit hier. Il dit : «C‘est à 6 h 5 mn que j’ai reçu l’appel du chauffeur du minicar qui suivait la voiture de Samba 10.» C’est l’heure de l’accident survenu hier au croisement Guédé, entre Ndioum et Tarédji. Les deux véhicules sont devenus un amas de ferraille, montrant la violence du choc qui n’a laissé aucune chance aux passagers. «J’exprime ma douleur suite au terrible accident de la route tôt ce matin au croisement de Guédé et de la Rn2 à Podor. Je présente mes condoléances aux familles des 11 personnes (12 finalement) décédées et souhaite prompt rétablissement aux blessés», a-t-il posté sur son compte Twitter.
Le président de la République a envoyé les ministres Samba Ndiobène Kâ et Mansour Faye sur les lieux de l’accident. C‘est vers 19h que les ministres des Infrastructures et des transports terrestres, de la Solidarité et du développement communautaire sont arrivés sur place. C’est le commandant Mbaye de la Brigade de gendarmerie de Ndioum qui a fait la situation aux deux ministres : Il souligne que le nombre de morts est de 12 et 33 blessés, avant d’annoncer que les voitures étaient en surcharge. Concernant les documents administratifs des chauffeurs et de leurs voitures, le patron de la Brigade de Ndioum atteste qu’ils sont en règle. Dr Aly Guèye du Sau de Ndioum détaille : «Il s’agit de 8 femmes décédées et 4 hommes, 33 blessés dont 2 dans le coma.»
Le ministre des Infrastructures, qui a fait face à la presse, explique : «La route est bonne, la signalisation est parfaite. Cet accident est du ressort d’une erreur humaine.» Il ajoute : «Je privilégie la concertation et avec les actes nous allons voir comment faire pour réduire encore les voyages nocturnes.» En écho, Samba Ndiobène Kâ renchérit : «Nous sommes venus amenés la compassion du président de la République et de tout le gouvernement. Dans ce genre de situations, l’Etat fait tout pour apporter sa solidarité et c’esst ça qui nous amène. Nous nous sommes affairés pour évacuer les deux blessés graves au niveau de l’hôpital Principal.»
Correspondant