Ils sont venus de 12 pays pour discuter des enjeux liés à la 14ème Session ordinaire de l’Assemblée générale du Con­seil des ministres africains chargés de l’eau (Amcow). Président en exercice de la struc­ture, Cheikh Tidiane Dièye  campe le sujet : «Con­for­mément à nos textes, la session de ce matin permet d’évaluer le chemin parcouru, d’orienter les actions futures et de définir les priorités stratégiques pour la gouvernance de l’eau et de l’assainissement en Afrique. Notre rencontre de Dakar revêt une dimension historique, car devant jeter les bases d’une nouvelle vision et politique africaines de l’eau post-2025, ambitieuse et fédératrice, à adopter par nous ministres africains, avant de la porter à la très haute approbation de nos chefs d’Etat et de gouvernement.» Il ajoute : «Ce document stratégique doit placer l’eau et l’assainissement au cœur de l’Agenda 2063, l’Afrique que nous voulons. Il doit transformer nos ressources en eau en véritables leviers de résilience, de prospérité et de dignité pour nos peuples.»

Selon lui, les ministres «ont  la lourde mais exaltante responsabilité de définir, pour les deux prochaines années, la politique de l’eau». Il y a, entre autres, l’amélioration de l’état des ressources en eau, le développement de la coopération autour de l’eau, l’orientation vers de nouvelles pratiques en matière de gestion de l’eau. «Les défis sont immenses, multiformes et multidimensionnels. Nous en sommes conscients comme le démontre la grande maturité de la citoyenneté active de nos peuples qui sont de plus en plus exigeants dans la définition et la mise en œuvre de politiques afférentes à l’utilisation rationnelle des ressources en eau et leur mieux-être»,  ajoute le ministre de l’Hydraulique et de l’assainissement. Pour lui, il faudra «assurer une disponibilité durable de l’eau et des systèmes d’assainissement sûrs pour atteindre les objectifs de l’Agenda 2063».  «Pour y arriver, il nous faudra bâtir des politiques publiques plus intégrées et plus inclusives, une coopération renforcée entre Etats et bassins transfrontaliers, une mobilisation accrue des ressources financières, la promotion d’innovations technologiques et le renforcement de nos capacités institutionnelles. J’appelle à l’unité et à la mobilisation agissantes.»

L’Afrique aura en 2026 un rendez-vous avec l’histoire avec cet évènement. «A travers le Sénégal, notre continent co-organisera, avec les Emirats arabes unis, la Conférence des Nations unies sur l’eau, en vue d’accélérer les progrès vers l’accès universel à l’eau et à l’assainissement.  Ce sera une grande occasion pour l’Afrique de porter sa voix, de partager ses expériences et de défendre ses priorités dans un monde en quête de solutions durables. Nous comptons sur la participation active de chacun d’entre vous pour en faire une étape décisive pour l’Odd 6.»

Moussa Thiam, journaliste à Sud Fm, récemment élu à la présidence de l’Association des journalistes de l’eau et de l’assainissement en Afrique,  lors du 22e Congrès international de l’Association africaine de l’eau et de l’assainissement (Aaea), organisé à Kampala, en Ouganda, insiste : «C’est une belle initiative aujourd’hui de voir réunis tous ces ministres à Dakar pour discuter et apporter des solutions sur la problématique de l’eau en Afrique, et à l’issue de cette rencontre avec les autorités africaines, nous avons espoir avec le programme qui sera mis en œuvre pourra régler définitivement ce problème en Afrique.»
Par Abdou Latif MANSARAY – latifmansaray@lequotidien.sn