Le gouvernement va respecter les engagements et accords pris dans le cadre du nouveau Pacte de stabilité signé avec les partenaires sociaux hier. Lors de la cérémonie de remise des cahiers de doléances hier, le chef de l’Etat a assuré aux centrales syndicales que le gouvernement «veillera au fonctionnement régulier des organes de pilotage et de suivi de la mise en œuvre dudit pacte de manière claire et sans équivoque».

La traditionnelle cérémonie de remise des cahiers de doléances à l’occasion de la célébration de la fête du 1er Mai s’est déroulée, cette année, dans un contexte de signature d’un Pacte de stabilité sociale entre l’Etat et les partenaires sociaux. Les secrétaires généraux des centrales syndicales ayant pris part à cette rencontre ont plaidé pour le respect des engagements. Le président de la République Bassirou Dio­maye Faye a assuré que le gouvernement «veillera au fonctionnement régulier des organes de pilotage et de suivi de la mise en œuvre dudit pacte de manière claire et sans équivoque». «J’engage le gouvernement au respect strict des accords et engagements pris dans le cadre de ce nouveau pacte», a-t-il déclaré. Parlant de ce nouveau Pacte de stabilité sociale pour une croissance inclusive et durable, Bassirou Diomaye Faye a fait savoir que «ce nouvel instrument, qui se fixe comme objectif de contribuer à une économie compétitive, au travail décent productif et à l’équité, nous invite à un nouveau contrat social aligné à la Stratégie nationale de développement 2025-2029». De ce fait, il exhorte «le ministre en charge du Travail à réunir sans délai les partenaires sociaux pour élaborer de façon inclusive et à soumettre au Pm un plan de mise en œuvre des engagements du nouveau pacte».

Le chef de l’Etat, qui a rappelé la «conjoncture économique difficile que traverse notre pays, marquée par des tensions budgétaires et des défis sociaux», appelant «de nous tous un élan patriotique et un sens élevé de la responsabilité», a cependant reconnu que «cette réalité contraignante ne saurait altérer notre détermination. Elle ne fera pas dévier notre engagement profond à transformer structurellement notre économie et à améliorer de manière durable les conditions de vie de tous les Sénégalais (…)». S’adressant aux syndicalistes, M. Faye a soutenu que les attentes formulées par ces derniers «ne sont pas une simple profession de foi», elles constituent l’expression sincère de leurs «aspirations légitimes à des conditions de travail plus dignes, plus sûres, une rémunération plus juste, une protection sociale renforcée, une plus grande justice et une équité dans les relations professionnelles». Dans la même dynamique, il a promis d’examiner, «avec la plus grande attention», les préoccupations des employeurs, notamment celles liées à la compétitivité, à la fiscalité et à l’amélioration de l’environnement des affaires. Le président de la République a en outre précisé que «si les contraintes économiques actuelles exigent de nous des choix responsables, elles ne sauraient nous détourner de notre devoir de promouvoir la justice sociale». Dans ce cadre, le Président Faye a engagé le gouvernement «à finaliser, d’une part, les projets du Code du travail et du Code de sécurité sociale, et leurs textes d’application et, d’autre part, les projets de textes renforçant les moyens d’intervention de l’administration du travail». Selon lui, «ces différentes réformes auront le mérite de promouvoir l’attractivité de l’environnement des affaires, les opportunités de création d’emplois massifs et décents, le renforcement de la protection du travailleur, la stabilité du climat social, l’optimisation et la modernisation des procédures de régulation du marché du travail, la justice sociale, l’équité et la non-discrimination». Et, ajoute-t-il, «une meilleure gouvernance des institutions de prévoyance sociale, mais aussi l’extension de la protection sociale aux travailleurs de l’économie informelle avec l’institution d’un régime simplifié applicable aux plus petites entreprises, l’institution d’un régime de sécurité sociale obligatoire au profit des travailleurs indépendants, y compris ceux du monde rural».