Le théâtre national Daniel Sorano a déroulé le tapis rouge aux stars de séries du petit écran, notamment Idoles, Pod et Marichou, Mbetteel, Wiri wiri, C’est la vie, entre autres. Une cérémonie haute en couleurs et sons de sabar accompagnés de la chorégraphie de danseurs unisexes, exécutant des pas de mbalax endiablés. Tout cela, devant le ministre de la Culture et de la communication, l’ambassadeur du Cameroun et le directeur général du Théâtre national émerveillé et une salle conquise.
Le président de Cinéma 221, organisateur de l’événement, entre en scène. «C’est une occasion de faire le point sur nos productions et célébrer les œuvres et acteurs du cinéma. De plus en plus, nos produits s’améliorent. Porter de réels projets de formation et renouveler les séries et œuvres de fiction», éclaire Saliou Diallo.
Les Teranga movies awards, un rendez-vous de reconnaissance, récompensent des maisons de production et des producteurs comme Even prod. Ok prod, Déclic média, Pikini et G com, Beuz studio et autres, Abdou Lahad photographe de Tundu wundu, Soleil levant, Leuz média l’un des précurseurs de la production de série au Sénégal, Marodi Tv, Cinékap. Le maître des œuvres de cette dernière citée, Oumar Sall, et de surcroît producteur d’Atlantique de Mati Diop en compétition à Cannes et de Félicité de Alain Gomis qui a reçu 80 distinctions à travers le monde et une première au Sénégal.
Le ministre de la Culture et de la communication a réaffirmé qu’«une telle manifestation permet de révéler les acteurs de cinéma. L’innovation est dans la démarche collective. Voilà la clé du succès des Teranga movies awards. La vision du chef de l’Etat est que les artistes vivent décemment de leur art», fait savoir Abdoulaye Diop.
En outre, Moustapha Diop d’Ok prod a remis son prix à l’acteur de Soleil levant Cheikhou Guèye, dit Sa Nekh, avec qui il avait fait sa première production. Le Groupe futurs médias est honoré et la chaîne A+ a reçu son premier trophée en cinq ans d’existence.
«Nous avons le potentiel humain. Aux autorités, nous vous invitons à nous accompagner pour apporter nos produits au rendez-vous du «donner et du recevoir. Quand l’histoire est forte, il n’y a pas de frontières ni de limites, elle peut conquérir le monde», fait-on savoir.
Les institutions n’ont pas été en reste. Le président de la République est honoré pour le financement du Fopica (Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuelle). L’Oif (Organisation internationale de la francophonie) est exaltée pour sa politique culturelle au niveau du continent. Et l’Université Gaston Berger de Saint-Louis pour l’accueil du premier Master réalisation et production de films documentaires.
Quant aux anciens comédiens, ils ont été récompensés à travers Joséphine Ba, Moustapha Diop, Lamine Ndiaye. Ce dernier sur la tribune a magnifié cette marque de reconnaissance. «Nous avons compris que la culture est ce qui fait l’humain en matière de valeurs. Nous demandons aux jeunes de ne pas croire en ces étiquettes de stars. Respectons notre pays et nos valeurs», a appelé M. Ndiaye. Même Pape Faye, empêché, a obtenu une récompense.
Initiatrice des Tma, Fatou Jupiter Touré a qualifié la cérémonie de «pilote» pour la consécration des artistes locaux. Et Mami Diallo d’ajouter : «On a organisé les Tma parce qu’il n’y en avait pas chez nous.»
La soirée a été clôturée par les récompenses des meilleurs acteurs. Les seconds rôles étant attribués à Binta Samb de Wiri wiri et Mouhamed Sylla alias Momo de la série Pod et Marichou. Adjara Fall, d’Idoles et Abdoulaye Diouf alias Serigne Ngagne de Mbettel sont élus meil­leurs acteurs premier rôle. Fin !
Stagiaire