Les populations d’Ediamath, commune de Mlomp, ont pris l’option résolue de transcender leurs clivages qui ont longtemps miné leur cohésion sociale pour se hisser dorénavant sur la rampe du développement. Une volonté réitérée lors de la cérémonie officielle de lancement ces derniers jours, de la 1ère édition du Congrès de trois jours du village éponyme. Une manifestation socioculturelle à l’actif de l’Association pour le développement d’Ediamath, parrainée par le président du Conseil départemental de Bignona, Mamina Kamara, et qui a servi de tribune pour les populations locales de lister les maux qui compromettent leur survie et de poser les jalons de leur développement.Par Ibou MANE (Correspondant) – 

«L’histoire du village d’Edia­math : quelle importance pour son développement intégral ?» Tel est le thème de la 1ère édition du Congrès initié par les responsables de l’Association pour le développement d’Ediamath. A cette occasion, le conférencier, Mamina Diémé, a revisité l’histoire de Djigot (Ediamath), son évolution, ses figures historiques, etc. Tout un pan de l’histoire de cette localité qui doit, selon lui, constituer un socle pour son émergence. Un développement intégral qui, pour les responsables de ladite association, doit être porté par toute la communauté, par tous les fils du terroir venus, pour l’occasion, de tous les coins du Sénégal, de la sous-région et de la diaspora. Pour les initiateurs du Congrès, il s’agit, à travers cette rencontre, de sceller entre autres, leur unité, de transcender leurs clivages, de réunifier toutes les associations du village, afin de propulser Ediamath sur la rampe du développement. «Il s’agit maintenant, de mettre fin aux clivages qui minent toute action de développement et de permettre, du coup, au village de parler d’une seule voix», a d’ailleurs soutenu Mamina Diémé. Le Secrétaire général du Comité ad hoc du 1er Congrès d’Ediamath pour qui cette manifestation socioculturel servira également de cadre pour booster, entre autres, les secteurs de la culture, de l’éducation, de la santé, du sport, de l’environnement qui posent problème dans leur localité. Et autant de chantiers qui, à ses yeux, justifient la convocation, une première, de ce Congrès qui permet aux populations locales de connaître, selon Mamina Diémé, l’histoire d’Ediamath, leur histoire, de s’ouvrir vers d’autres horizons, d’ouvrir plusieurs perspectives de développement pour ce village coincé entre Thionck-Essyl et Tendouck, peu connu, mais qui fait partie, dit-il, de la carte géographique du Sénégal. Le Secrétaire général du Congrès d’Ediamath qui a, en outre, saisi l’opportunité de son face-à-face avec la presse pour lister tous les maux qui plombent également le développement de leur localité. Lesquels ont pour noms la non-électrification du village malgré la floraison sur place de poteaux électriques, l’absence d’un réseau d’adduction d’eau potable, le manque de structures sanitaires, l’absence d’un foyer des jeunes digne de ce nom. «Pour la prise en charge sanitaire, les populations se déplacent soit à Thionck-Essyl, soit à Tendouck pour leur prise en charge sanitaire, l’eau potable fait défaut, l’école qui bat de l’aile, ce qui compromet l’avenir des futures générations. Mais l’urgence qui s’impose aujourd’hui, c’est l’électricité», clame Mamina Diémé. Après avoir accepté le choix des populations d’Ediamath pour être le parrain de leur 1er Congrès, le président du Conseil départemental de Bignona s’est fait le devoir de se déplacer dans cette localité pour une prise de contact avec les populations locales. «Nous sommes venus les écouter, s’enquérir de leurs problèmes pour les remonter et les solutionner», a-t-il déclaré. Une manière pour Mamina Kamara de trouver avec les populations, argue-t-il, les voies et moyens pour le développement local du village, de la commune de Mlomp et du département de Bignona et ce, par rapport à la lancinante question de l’emploi des jeunes, de l’accompagnement des femmes dans la transformation et de l’électrification du village d’Ediamath. En attendant, c’est dans un élan de solidarité que Mamina Kamara a aussi accompagné les populations d’Ediamath à travers l’octroi de denrées alimentaires, de tôles pour la toiture et l’étanchéité de la Grande mosquée endommagée par de fortes pluies. Des équipements et matériels sportifs ont été aussi offerts aux jeunes d’Ediamath.
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