Pour guider les élèves et étudiants à faire de bonnes orientations scolaires, la structure 100% Campus, en partenariat avec la mairie de Dakar, tient depuis hier un Salon du Campus, et ce pour deux jours, à la Place du Souvenir africain.Par Amadou MBODJI –

Les problèmes d’orientation rencontrés par les élèves et étudiants sont au cœur du salon dénommé Salon du Campus, organisé par 100% Campus en partenariat avec la mairie de Dakar. Officiellement lancé à la Place de Souvenir et devant se dérouler pour deux jours, ce Salon du Campus va participer à éclairer davantage les étudiants et les élèves par rapport au choix à faire pour espérer réussir dans leur vie professionnelle. «On sait que plus de 80% des étudiants et élèves ne savent pas s’orienter dans les filiales porteuses. Nous avons aujourd’hui une forte demande de jeunes filles dans la filière géomatique, science de la terre», souligne Charles Ndiaye Guèye, promoteur du projet 100% campus. Pape Konaré, directeur de l’éducation à la mairie de Dakar, de souligner que le fait d’«informer, accompagner, orienter les jeunes Dakarois vers les filières porteuses pour une meilleure insertion socioprofessionnelle est une préoccupation qui a guidé la collaboration de la Ville de Dakar dans l’organisation de ce salon». «Ces deux jours, je l’espère, permettront l’amélioration de l’orientation des jeunes afin d’accroître leurs chances de réussite dans les enseignements supérieurs, techniques et professionnels», renseigne M. Konaré. «Ce salon est le premier jalon posé pour plus d’efficience, d’efficacité dans l’accompagnement des futurs bénéficiaires de bourses, d’aides, et permettront à tous les candidats de disposer des offres possibles», poursuit M. Konaré, avant de faire savoir que la mairie de Dakar a «augmenté les allocations de bourse qui passe de 2 à 3 milliards» de francs Cfa avec l’avènement du maire Barthélemy Toye Dias à sa tête. Parrain de ce premier Salon du Campus, le professeur Djiby Diakhaté d’expliquer les raisons pour lesquelles les élèves et les étudiants ont du mal à s’orienter vers les filières porteuses. «L’orientation constitue un vrai problème. Nous sommes aujourd’hui dans un monde de complexité et d’incertitudes. Et cela fait qu’il est absolument difficile de s’orienter. On s’oriente vers quoi ? Quand on s’oriente, on s’oriente vers un repère. Le problème, c’est que les repères ne sont plus immobiles maintenant. Ils ne sont plus aussi certains que ça. Je vais vers une direction, quelque temps après, je me rends compte que ce n’est pas la bonne direction. Ou alors je crois bien choisir, et les gens de l’écosystème considèrent que mon choix n’est bon parce qu’il ne correspond pas à leurs attentes», argumente le professeur Djiby Diakhaté. «Quand je combine deux atomes d’hydrogène et un atome d’oxygène, j’obtiens forcément une molécule d’eau, H2o. Donc la même cause dans les mêmes conditions de pression et de température, conduit toujours au même effet. C’est le principe de la causalité ou le principe du déterminisme. Mais aujourd’hui, nous sommes dans un contexte où de plus en plus de savants disent que la causalité n’existe plus. Parce que tout est complètement incertain», avance-t-il. A ce Salon du Campus, prennent part des élèves des lycées Seydou Nourou Tall et Limamou Laye de Guédiawaye. En plus de la question sur la gestion des risques de l’insertion professionnelle au Sénégal, les débats du Salon du Campus porteront, entre autres, sur la politique sectorielle du gouvernement du Sénégal et l’axe Stratégie du capital humain du Plan Sénégal émergent (Pse). Le Salon du Campus «se veut intégrateur de solutions liées à l’insertion professionnelle, la problématique du choix des programmes et filières d’enseignement, sans oublier la forte mouvance de l’entreprenariat des jeunes au Sénégal et en Afrique».
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