20 ans après sa disparition : Le Soleil de Mambety brille toujours au firmament
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20 ans après sa disparition, Djibril Diop Mambety brille encore dans le monde du cinéma. A quelques jours de l’anniversaire de sa disparition, l’Institut français lui rend hommage. Son dernier film avant son décès, «La petite vendeuse de soleil», a été projeté hier mercredi, en ouverture d’une série de projections en son honneur, à l’If. Comme pour marquer que le soleil de sa renommée est encore lui, toujours à son firmament.
Poète et cinéaste, Djibril Diop Mambety remplit encore les salles de cinéma 20 ans après sa disparition. Visionnaires, révélateurs, ses films étaient et sont toujours d’actualité. Il tenait à faire ressortir dans ses productions l’honneur, le courage…et évoquait beaucoup de thèmes tels que la politique, l’environnement. Son dernier film, intitulé «La petite vendeuse de soleil», en dit davantage sur sa vision de la société. L’œuvre nous peint les réalités de notre société actuelle. En dehors du courage et de l’honneur, Mambety paraît à travers ce film comme un prophète et un révélateur de son temps. Les thèmes comme «l’Afrique sort de la zone franc» et «l’Emancipation de la femme» sont au rendez-vous, sans oublier la place des personnes handicapées dans nos sociétés actuelles.
Le cinéma africain regrette aujourd’hui M. Diop, qui s’est éteint à 52 ans. Un âge, considéré en Occident, comme celui de la maturité, et qui, même en Afrique, est difficilement considéré actuellement comme la porte de la vieillesse. Les proches et amis de Mambety, qui se sont retrouvés hier à l’ouverture de la cérémonie de commémoration du cinéaste, appellent la jeune génération du monde du cinéma à suivre les traces du précurseur, voire à le dépasser. Pour cela, Catherine Ruelle, ancienne journaliste à Rfi, paraphrase le cinéaste : «Il faut rêver car le film est vraiment un rêve ; un rêve sur quelque chose qu’on a vraiment envie de raconter et ensuite on trouve un moyen pour le faire. Pour faire un film, il faut fermer les yeux, presser très fort sur les paupières et à partir de là, vous verrez dans votre tête des images et ce sont ces images qu’il faut réaliser.» Moussa Sène Absa, premier assistant de Djibril Diop, a pour sa part incité : «Je demande à la jeunesse de rêver et de faire rêver les ainés, de s’inventer et ne pas se cacher derrière la caméra, de surprendre et d’innover quelque chose de nouveau qui fasse sauter de joie.»
Stagiaire