On prend les mêmes et on recommence car on ne change pas une équipe qui gagne. Après le succès de la première saison, Assitan, Korsa, Emade et Magar seront sur la chaine A+ à partir du 18 octobre pour une suite de la série C’est la vie, qui s’annonce palpitante. Diffusée en avant-première à la salle de cinéma CanalOlympia, cette 2ème saison de la série promet. En effet, la rumeur d’un cas supposé d’Ebola s’est propagée à Ratanga. Le centre de santé dirigé par la docteur Moulay est devant le fait accompli. Une patiente présentant des symptômes de la maladie y a été admise. Un fait suffisant pour provoquer une psychose chez les Ratangais. La police devra mettre en confinement le centre pour tenter de sécuriser la population. Qui, en l’absence d’informations et apeurée par le dispositif sécuritaire, désigne les étrangers comme responsables. Cette situation entrainera le saccage des boutiques et autres étals étrangers.  Mais plus tard, les jeunes du quartier vont corriger le mal en les aidant à réinstaller les étals, après avoir entendu de la bouche du docteur Moulay que les tests faits sur la patiente se sont avérés négatifs. C’est sur cette fin heureuse que s’est ouvert le 2ème épisode de la série.
Dans ce 2ème épisode de la saison II, Rachelle et Julien, 2 adolescents, s’aiment passionnément. Ils décident de coucher ensemble sans prendre les précautions nécessaires. La peur d’une grossesse non désirée les entrainera à avouer ce qu’ils ont fait. Une situation mise à profit par les 7 réalisateurs pour donner un cours sur l’importance de construire un dialogue permanent entre enfant et parent tout en gardant une touche humoristique qui accroche le téléspectateur. C’est d’ailleurs l’une des raisons d’être de cette série. Korsa, donnant ses impressions avant le début de la projection, a souligné que «le personnage de Korsa est un contre-exemple mais à travers lui, je veux impulser un changement des mentalités». Avant d’ajouter : «Je suis originaire de la région sud du pays. Ces problèmes (de sexe, Ndlr) je les connais ou j’ai côtoyé des personnes qui les ont vécus. C’est pourquoi je me suis dévoué corps et âme afin de montrer, par le personnage de Korsa, ce qu’il ne faut pas faire.»
Si l’aspect humoristique a tenu en haleine le public sur les 2 épisodes, les messages diffusés en filigrane donnent ce supplément pédagogue à la série C’est la vie. Entre l’alerte sur les médicaments de la rue, la plaidoirie sur la santé de la femme et l’instauration d’un dialogue entre parents et enfants, la série met un point d’honneur à traiter les sujets brulants avec une telle délicatesse qu’on en oublie la teneur. Un aspect qui intéresse les diffuseurs et annon­ceurs.  «La chaine A+ est fière de diffuser en première exclusivité la 2ème saison. Cette belle production est représentative de nos investissements dans la création africaine et la promotion des talents du continent», a expliqué Damiano Malchiodi, le Directeur général de A+.
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