Par Alioune Badara NDIAYE(Correspondant ) –
Des entrepreneurs faisant état de difficultés rencontrées en face d’un public composé d’entrepreneurs en herbe et d’autres profils dans le cadre d’interactions dynamiques. C’est ce qui a prévalu mercredi, au Centre culturel Maurice Guèye de Rufisque, où s’est déroulée la 2ème édition des Fuckup nights. Cette initiative, portée par la Fondation Sococim, en collaboration avec la Friedrich Naumann Stiftung, s’est déclinée, selon les deux entités organisatrices, en une session d’échanges sur les échecs comme source de motivation et de succès dans l’entrepreneuriat. «Dans les sessions qui montrent des entrepreneurs, on fait toujours focus sur des réussites : telle entreprise est un modèle de réussite, ça c’est magnifique, comment il a fait pour réussir ? Même la personne qui a réussi, elle omet de mentionner les moments de doute, les moments de difficulté, les obstacles rencontrés», a soutenu Patricia Diagne, administratrice de la Fondation Sococim. «Là, c’est vraiment un atelier qui met la lumière sur les échecs et comment on fait quand on est en situation où ça n’a pas marché. Comment on trouve des ressources pour repartir et faire que ça marche», a-t-elle poursuivi dans son explication sur le choix de cette thématique. «Cet atelier nous a été proposé par la Fondation Friedrich Naumann. Ces ateliers sont conduits depuis plusieurs années à Dakar (…) Je m’étais dit que c’était très enrichissant et que les entrepreneurs de Rufisque devaient vraiment en bénéficier», a noté Mme Diagne. Ainsi, de Safouene Pindra, entrepreneur dans les cultures urbaines, à Astou Diop, qui s’active dans l’habillement, en passant par M. Gningue, qui gère une entreprise de confection de serviettes hygiéniques et couches réutilisables, et Toutane, spécialisée dans la production d’épices à base de produits locaux, les parcours dans le milieu ont fait l’objet de débats avec un focus particulier sur les impairs rencontrés. «Les Fuckup nights pour nous, c’est une activité pour la promotion de l’entrepreneuriat. Nous ne sommes pas une structure d’accompagnement, mais nous sommes des créateurs de réseaux», a noté Joe Holden de la Fondation Friedrich Naumann, se félicitant des échanges. «On a une très bonne synergie aujourd’hui, une structure qui fait la promotion et l’autre qui fait beaucoup plus l’accompagnement. Ça c’est un peu la raison d’être de cette activité aujourd’hui», a-t-il ainsi relevé.
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