Le Projet de renforcement de l’alimentation en eau pour multi usages sur l’axe Louga-Thiès-Dakar, à partir de la station de Keur Momar Sarr, prévoit un volume de 52 mille 500 m3, soit 52,5 millions de litres d’eau pour renforcer la fourniture d’eau de la Cité du Rail. L’estimation est du directeur général de la Société nationale des eaux du Sénégal, Charles Fall.

Le projet de construction d’une troisième usine de traitement d’eau à Keur Momar Sarr (Km3) va impacter la Cité du Rail. Selon le directeur général de la Société nationale des eaux du Sénégal, Charles Fall, 52 mille 500 m3, soit 52,5 millions de litres d’eau, sont prévus pour alimenter correctement Thiès. Il y présidait mercredi dernier l’atelier de lancement de la mission Information d’éducation et de communication (Iec) du projet Km3. «La Capitale du Rail est le hub de l’hydraulique urbaine. C’est ici que les premiers tuyaux ont été posés le 18 décembre 2017 par le chef de l’Etat, marquant le démarrage officiel et effectif des travaux de construction de Kms3», a rappelé le Dg de la Sones. Lequel projet, poursuit M. Fall, prévoit trois grands ouvrages à Thiès. Il s’agit de «la construction de deux grands réservoirs de stockage de 10 m3 chacun, d’un château d’eau de 2 500 m3». Des ouvrages de stockage «combinés à ceux qui seront réalisés à Diamnadio vers l’Aéroport internationale Blaise Diagne (Aibd) vont nous permettre d’atteindre ce volume global de stockage pour la région de Thiès». Egalement, «le projet prévoit de renforcer le système d’alimentation en eau potable de la ville de Thiès qui, d’ailleurs, bénéficie d’une meilleure alimentation comparée à la situation que vivaient les populations il y a quelques années». Pour dire, selon le patron de la Sones, «la région occupe une place centrale dans la réalisation des installations du projet de Km3». Revenant sur l’atelier de partage sur la mission Iec, Charles Fall indique que «c’est pour sensibiliser les impactés sur les meilleures pratiques». Il dit constater que sur ce projet d’un coût global de 274 milliards de francs Cfa, «il y a près de 20 mille personnes impactées, dont 98,5% sont aujourd’hui indemnisées suivant les meilleures pratiques et également les référentiels de sauvegarde environnementale de la Banque mondiale (Bm) et de la Banque africaine de développement (Bad). Ce qui veut dire que les personnes impactées bénéficient de meilleures conditions de relogement et elles l’ont même confirmées». Cependant, fera-t-il noter, «il faut que les personnes impactées soient plus sensibilisées non seulement sur l’importance de ce projet, mais sur les dangers à revenir sur leurs lieux initiaux d’habitation parce que ce sont des canalisations. C’est de l’eau à très forte pression qui y passe et il est dangereux de revenir et de construire ou même à côté de ces canalisations. Et là on va davantage les sensibilisées en relation avec l’Administration territoriale et avec leurs représentants, à savoir les maires et les délégués de quartier».
S’agissant du taux d’exécution, il indique : «Aujourd’hui, sur les canalisations, nous sommes à presque 80% de pose et 100% des canalisations sont bardées sur la route. Et sur la station, nous sommes à un peu moins de 30% ainsi que sur la ligne haute tension. Et globalement, on est à plus de 60% de niveau de réalisation.» Et de rassurer : «Nous travaillons d’arrache-pied avec des ingénieurs, les bureaux de maîtrise d’œuvre et les entreprises à qui nous avons confié ces travaux pour qu’avant la fin de l’année 2020 Kms3 soit mise en service au bénéfice des populations de toutes les localités traversées.»
Le gouverneur de la région de Thiès, Mouhamadou Mousta­pha Ndao, qui a présidé la rencontre, a pour sa part insisté sur les zones traversées par le projet et qui ne bénéficient pas toujours d’eau, pour rassurer que la Sones va les prendre en charge. De l’avis de l’autorité régionale, «c’est une question de justice sociale».
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