Le Congrès de la renaissance démocra­tique dénonce le «déni» dont est victime le Sytjust. Ce regrou­pement de l’opposition constate ainsi que le gouverne­ment n’a pas réagi à la grève de ce syndicat depuis quatre semaines.

Le Congrès de la renaissance démocratique (Crd) dénonce avec force, «la politique du déni» avec laquelle le gouvernement traite la problématique inquiétante d’une justice en grève, sans qu’un service minimum soit assuré. Cette plateforme de l’opposition appelle à un «soutien collectif» pour le Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust) dans leur lutte «légitime» pour un pouvoir judiciaire «fort et stable, pilier essentiel en démocratie». Abdoul Mbaye, Thierno Alassane Sall, Mamadou Lamine Diallo et Cie espèrent «une reprise effective et dans les meilleurs délais du fonctionnement normal de la justice». Ce qui permettra, selon eux, de voir certains dossiers, comme celui de l’Affaire Petro Tim dans laquelle Aliou Sall, frère du président de la République, est nommément cité. Le Crd attend de connaître enfin une suite «probante et suffisante à même de rassurer les Sénégalais qu’il n’existe pas dans ce pays une justice à double vitesse et que tous les citoyens sont égaux devant la loi, en droit et dignité, conformément à la Constitution».
Le Sytjust, en grève depuis un mois, fait l’objet d’un «déni» par son ministre de tutelle, Me Malick Sall, qui tarde à recevoir les grévistes pour des négociations alors qu’ils réclament le respect des protocoles d’accord signés avec le gouvernement. «Les acteurs de la justice, autant que les citoyens justiciables, souffrent de cette situation injuste qui perdure, aggravée par l’absence d’un service public minimum, du fait de l’irresponsabilité manifeste du gouvernement», dénonce le Crd à travers un communiqué. Avant d’inviter le chef de l’Etat et son gouvernement à «prendre le droit, la justice et le Sytjus au sérieux et en considération, en respectant le protocole d’accord».