Par Justin GOMIS –

Du 25 février au 5 mars à Dakar et sa banlieue et du 6 au 12 mars dans 8 régions du pays, le monde du cinéma va parler des questions de femmes. Après l’ouverture prévue le 25 février au Complexe Ousmane Sembène, le festival va se poursuivre par des projections au Musée de la femme, à Douta Seck, et dans des dizaines d’autres lieux accueillant des festivaliers. Pour cette 5e édition, le Festival film femmes Afrique a choisi le thème : «Femmes créatrices d‘avenir». Au total, 23 films seront en compétition, dont 10 films longs métrages qui seront départagés par un jury professionnel et 13 courts métrages qui seront soumis au jugement d’un jury de lycéens. Une quarantaine d’autres films venus de plusieurs pays, seront également projetés pour susciter des discussions autour des problématiques auxquelles les femmes font face. D’après Marie Bama Diop, vice-présidente du Festival films femmes Afrique (Ffa), le prix du long métrage sera doté par Canal plus pour une valeur de 2 millions de francs Cfa. Le jury, informe-t-elle, est composé de professionnels comme Baba Diop, journaliste critique de cinéma, Diabou Bessane, réalisatrice, Amélie Mbaye, comédienne, Souleymane kébé, le responsable du Festival international du film documentaire de Saint-Louis, et la présidente du Festival international du film de femmes de Cotonou. Pour les 13 films courts métrages, le jury sera composé de lycéennes et le prix sera décerné par le ministère de la Culture et de la communication. Il s’agit d’une bourse de résidence d’écriture cinématographique, afin d’encourager les jeunes qui veulent faire du cinéma. «Nous avons ciblé les lycées et les universités. Nous allons faire des projections aussi dans les universités de Ziguinchor, Kaolack, Fatick, Kaffrine, Thiès et à l’Ugb», a cité la vice-présidente du festival. Selon Mme Diop, des projections fermées seront aussi faites dans des prisons de femmes et des établissements scolaires. Mais en ce qui concerne les centres Blaise Senghor, Douta Seck, Sacré-Cœur et Ngor, elles seront gratuites et ouvertes au public massivement attendu.
Pour cette année, les organisateurs ont mis l’accent sur l’environnement, principalement la Grande muraille verte. Selon Marie Bama Diop, «ce festival a pour objectif de contribuer à promouvoir le cinéma africain, notamment les films réalisés par des femmes sur des problèmes de femmes». Toutefois, il est bon de relever qu’il y a également des réalisateurs hommes, qui font des films sur les problématiques des femmes. D’après Amaelle Ndiaye, directrice artistique du Ffa, il y aura une table ronde sur la voix des réalisatrices sénégalaises. Et, un hommage sera rendu à Safi Faye, la première femme cinéaste sénégalaise. A l’en croire, une exposition sur les archives des Signares sénégalaises aura lieu au cours de ce festival. Cette année, il est prévu d’organiser une rencontre internationale des festivals de films de femmes, pour réfléchir ensemble sur les meilleures méthodes, afin d’utiliser le cinéma pour accéder à l’égalité des genres, a-t-elle informé.
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