Les 12 et 13 avril, Dakar sera la capitale du jazz avec le Dakar-Gorée Jazz Festival. Cette année, la manifestation est placée sous le signe de l’éducation avec un hommage à Doudou Ndiaye Rose.
La ville de Dakar va vibrer aux sons du jazz. Prévu les 12 et 13 avril, le Dakar Gorée Jazz Festival entend placer cette 5ème édition sous le signe de l’éducation. «L’objectif c’est d’abord de distraire les gens et ensuite les éduquer sur les différents genres musicaux car le jazz est une musique éducative et classique. Beaucoup d’amis l’enseignent à l’université aux Etats Unis», déclare Amadou Niang Coly, président du festival, qui a fait face à la presse ce mardi. Pour Boubacar Tall, membre du comité d’organisation, le jazz peut apporter beaucoup d’enseignements car il est bourré d’histoires. A l’en croire, le jazz est une musique créée par d’anciens esclaves qui ont été déportés aux Etats-Unis et qui ont créé toute une culture en alliant les musiques africaines et celles européennes, en utilisant des instruments qui ont finalement créé le jazz. Cette année, le festival est placé sous le signe de l’éducation, et les élèves du Lycée John F. Kennedy sont invitées à venir admirer des femmes jouer. «Si les musiciens viennent et puisque nous travaillons avec le ministère de la Culture, le comité a pensé que ces musiciens pourraient travailler avec l’école des arts. C’est pour cela que chaque année l’orchestre nationale vient jouer dans le festival et les échanges se font», précise M. Tall.
Pour cette édition, il y aura sur scène la famille de Doudou Ndiaye Rose, Vieux Mac Faye et Jules Guèye, Orchesta Téranga, Coumbis Sora, Laddy Nancy, Essabil et Iba Gaye Massar. Venant des Etats-Unis, le festival accueille Maia Quintet et Craig Holiday Haynes Quartet. Selon Amadou Coly Niang, l’hommage à Doudou Ndiaye Rose se justifie. «D’abord c’est une question d’affection, nous avons grandi dans le même quartier vers les années 1950. En plus de cela, il a été conseiller municipal comme moi à la mairie de la Médina. C’est également une célébrité dans le monde. Il a surtout formé beaucoup de musiciens à l’extérieur. Les gens qui jouaient du djembé et du tam-tam se sont inspirés de lui. Il a fait connaître le sabar et la musique sénégalaise», dit-il.
Stagiaire