Le cinquième Sommet mondial des médias organisé à Guangzhou, la capitale économique de la Chine, se veut une plateforme de plaidoyer visant à faire retrouver aux médias leur «crédibilité», dans un contexte dominé par une «désinformation tous azimuts», ont estimé plusieurs responsables d’entreprises de presse. «Les médias ont une responsabilité importante dans la promotion des valeurs de paix et de développement à travers le monde […] Il s’agit, pour cette rencontre mondiale, de faire entendre des voix positives axées sur l’objectivité et la crédibilité à l’heure du multilatéralisme», a expliqué Fu Hua, le président de l’agence de presse Xinhua (Chine nouvelle).

Devant des sommités de la presse, il a invité les médias à travailler au «respect de l’éthique du journalisme et à renforcer le pouvoir de la communication en s’opposant aux fausses nouvelles». Autrefois, les nouvelles étaient écrites, lues par un rédacteur en chef, corrigées en cas de nécessité, puis publiées, a rappelé Fu Hua. «C’était un mécanisme de contrôle fiable. Aujourd’hui, tout le monde peut prendre un micro, utiliser un téléphone et dire ce qui lui passe par la tête», a fait remarquer Akkan Suver, le président de la fondation du groupe Marmara (Turquie).

Il a dénoncé «la manipulation politique, la désinformation économique et l’érosion culturelle, qui sont toutes fabriquées et diffusées par les médias».

«Respect mutuel»
«Les éditeurs, les producteurs de programmes et les commentateurs dignes de confiance sont si peu nombreux dans le monde que l’on peut les montrer du doigt d’un seul coup», a regretté M. Suver. Au cours du sommet, les débats ont essentiellement tourné autour des stratégies de lutte contre la désinformation.
APS