Le Rassemblement des entreprises du secteur des technologies de l’information et de la communication (Restic) demande au nouveau président de la République «de révoquer, à titre conservatoire, la licence 5G de Free, en attendant qu’un audit procédural soit effectué sur le montant payé par l’opérateur Free, qui est en deçà du prix de 60% d’acquisition de son concurrent, le Groupe Sonatel-Orange». Cette organisation estime, dans un communiqué, «que c’est un préjudice pour le principe de concurrence effective entre acteurs du secteur». D’après les auteurs du document, «l’opérateur historique a mis en acquis pour 34, 5 milliards F Cfa et son concurrent seulement 13, 5 milliards dans une opération opaque et injuste, dans la mesure où l’appel public pour ces licences, Free n’en avait proposé que 3 milliards de F Cfa». En outre, le Restic «rappelle au Président élu sa volonté d’une gouvernance à toute épreuve dans toute la sphère publique». Dans cette dynamique, il l’invite donc à faire «un audit exhaustif de l’Artp et surtout de prendre des mesures conservatoires pour révoquer avec effet immédiat la licence de Free, car c’est un manque à gagner de 20 milliards pour le Trésor public». A en croire cette organisation, «c’est aussi  un préjudice à la libre concurrence pour les usagers et consommateurs de la connectivité mobile de dernière génération».

Par ailleurs, le Restic, qui dit avoir finalisé son dossier de saisine du Comité consultatif de la concurrence de l’Uemoa pour concurrence illégale dans un secteur régulé des télécommunications au Sénégal, annonce aussi dans le même document, sa décision «de saisir les tribunaux sénégalais, notamment le Tribunal de commerce hors classe de Dakar et le Tribunal de grande instance de Dakar».
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