L’Alliance des syndicats autonomes de la santé (Asas, Sutsas, Sudtm-Sat-santé) accentue la pression sur le gouvernement. Elle a décrété un mot d’ordre de grève de 144 heures. En plus de ces journées de grève, les travailleurs vont boycotter les activités de supervision de la collecte de données, les campagnes de lutte contre les maladies tropicales négligées, entre autres. Les syndicalistes exigent du gouvernement l’ouverture de négociations sur le régime indemnitaire.

L’Alliance des syndicats autonomes de la santé (Asas, Sutsas, Sudtm-Sat-santé) And gueusseum déroule son 12ème plan d’actions. Les syndicalistes ont décrété une grève de 144 heures à partir de ce mardi. Au menu de ces journées de grève, le boycott des activités de supervision à visée de collecte de données, le boycott de la campagne de lutte contre les maladies tropicales négligées, du programme de planification familiale, des activités de promotion et de prévention du Programme national de lutte contre le paludisme et celui contre la tuberculose.
Ils exigent ainsi l’ouverture de négociations sur le régime indemnitaire et dénoncent «la logique de pourrissement et de division du gouvernement». Les responsables syndicaux, très en colère, fustigent en outre l’attitude du ministre de la Fonction publique qui, d’après Mballo Dia Thiam, président de l’Alliance, n’a «daigné accuser réception de la lettre de rappel de l’Alliance encore moins d’y répondre». Ils soutiennent que Mme Mariama Sarr n’a pas non plus réagi à la suite des 96 heures de grève décrétées avec abandon du service minimum.
Pour ces syndicalistes, l’Etat préfère la politique du «dilatoire» et «de basses manœuvres de déstabilisation». A ce propos, And gueusseum met en garde tous ceux qui participent aux manœuvres d’intoxication, d’infiltration et de diabolisation de sa lutte.
And gueusseum rappelle que le gouvernement a octroyé une indemnité de représentation médicale à une minorité. «Bien qu’elle le mérite, il devait penser aux sages-femmes, infirmiers, assistants-infirmiers et travailleurs sociaux qui les représentent et les remplacent à longueur de temps en prenant les mêmes risques», souligne Mballo Dia Thiam, secrétaire général du Sutsas.
Poursuivant son propos, il indique qu’au même moment l’Etat leur propose d’attendre le partage des résultats de l’étude sur le système de rémunération des agents de l’Etat. L’Alliance des syndicats autonomes de la santé qui dénonce une rupture d’égalité entre les agents de l’Etat estime qu’elle est en droit de réclamer, «en toute légitimité et légalité, dans le parallélisme des formes, l’octroi d’une indemnité de responsabilité paramédicale, d’une indemnité de représentation paramédicale et d’une indemnité de spécialisation paramédicale, entre autres».
Ces syndicalistes, fustigeant le traitement des paramédicaux, estiment pourtant que ce sont eux les «parents pauvres» du Cabinet et des directions du ministère de la Santé et de l’action sociale. A cela, And gueusseum ajoute les effets de la Couverture maladie universelle qui, à en croire Mballo Dia Thiam, «continue de ruiner les structures sanitaires et hospitalières pendant que son directeur général excelle dans l’amalgame et la désinformation au lieu de chercher les moyens de sa politique».
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