La 6e édition du Festival à Sahel ouvert (Faso) s’est tenue du 25 au 27 février 2022 à Mboumba (Podor) autour du thème : «Eau et sécurité.» Elle a réuni des artistes, des experts de l’Omvs, de la Saed et les populations riveraines afin d’élaborer une grille de lecture des projets à valeur intégrative et équitable des intérêts locaux pour construire le développement autour de l’eau.Par Ousmane SOW (Envoyé spécial à Mboumba)

– L’eau et la paix sont au cœur de la 6e édition du Festival à Sahel ouvert (Faso) qui s’est ouverte, vendredi 25 février 2022, à Mboumba (Podor). Parrain de cette édition, le leader de l’orchestre Dande Lenol, Baba Maal, a invité à s’inspirer de la gestion de l’eau autour du fleuve Sénégal, dans un monde où la question de l’eau est devenue le problème le plus urgent à traiter. «Dans ce monde où la question de l’eau est devenue un enjeu vital, par endroits source de conflit, il me semble important d’offrir en exemple l’harmonie parfaite qui a existé pendant des millénaires pour la gestion de l’eau autour du fleuve Sénégal», a indiqué le chanteur, Baaba Maal, qui a pris part à ce forum. Ce village de Mboumba, spécialisé dans l’agriculture, le commerce, la pêche, l’artisanat et l’élevage, peut prétendre au développement, a estimé Baba Maal. «Nous avons des hommes braves et valides. Nous avons des têtes pensantes et nous pouvons aller de l’avant avec nos partenaires.» Le forum, qui a réuni des experts de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (Omvs), de la Société d’aménagement des terres de la vallée (Saed), devrait constituer un cadre pour une prise en compte des réalités locales et les conclusions issues des panels seront versées, en guise de contribution, aux travaux du 9e Forum mondial de l’eau (Fme) prévu à Dakar du 21 au 26 mars.

L’eau facteur de civilisation
En écho, Pape Ndiouga Ndiaye, le représentant de l’Omvs, de prédire que l’eau va être le nouvel or, l’eldorado dans les vingt à quarante prochaines années. «Je vous le prédis, l’eau va être le nouvel or. Le pétrole va connaître nécessairement une fin naturelle. Nous ne buvons pas le pétrole, nous buvons de l’eau. L’accès à l’eau potable est un problème, l’accès à l’assainissement est un problème. Donc, je pense que tous ces problèmes mis ensemble, doivent créer une coordination pour permettre de construire le développement autour de l’eau», a souligné le représentant de l’Omvs. L’autre approche sur laquelle il a insisté, c’est le fait que les populations locales constituent des leviers de développement. Une façon pour lui, de rejoindre Baba Maal, dans son projet «important» Voix du fleuve, voix de la paix.