La ferme agro-écologie de Casamance, basée à Soutou, commune de Tenghory, a abrité ces derniers jours la 6ème édition d’Agro boot camp Sénégal, une première au Sénégal, après celles organisées au Bénin et en Rdc. Il s’agit d’une session de formation sur l’agro-écologie, initiée par Clément Sambou, co-fondateur de la start-up sociale Eco from Africa et qui regroupe une cinquantaine de jeunes entrepreneurs en immersion venus d’Afrique et d’Europe.
«Point besoin de prendre des pirogues pour aller à la quête de l’eldorado ailleurs, car le développement est bien possible chez nous. Il suffit seulement d’y croire», plaide Clément Sambou. Le co-fondateur de la start-up sociale Eco from Africa, qui a ainsi matérialisé son rêve. Et ce, à travers la réalisation de la ferme agro-écologique de Casamance de 50 ha, basée dans la localité de Soutou, commune de Tenghory, département de Bignona. Ce centre d’incubation a abrité ces derniers jours la 6e édition d’Agro boot camp Sénégal. Un projet qui constitue «une méthodologie innovante de formation en agro-écologie et en entreprenariat vert pour l’autonomisation des jeunes en Afrique». Ce programme d’activités de 7 jours a pour thème «L’agro-écologie, l’agro-tourisme et l’éco-construction : Des leviers pour l’émergence de la Casamance». Une semaine de formation orientée vers la pratique et l’apprentissage par les pairs et qui a mobilisé une cinquantaine de jeunes Africains et Européens, âgés entre 18 et 40 ans, qui ont partagé des expériences sur des techniques de l’agro-écologie. «Former la jeunesse et rendre accessibles, au plus grand nombre, les multiples opportunités qu’offre l’entrepreneuriat vert» : telle est, selon Clément Sambou, la vision de ce projet qui est une initiative portée, soutient-il, par un collectif d’entreprises et d’associations engagées pour faire de nouveaux modèles socio-économiques plus durables et plus inclusifs en Afrique et pour booster le développement de l’économie verte en Afrique. «Nous voulons au terme de cette session que ces jeunes soient reconnus dans leur valeur comme composante à l’édification d’une société plus porteuse d’espoir, et de leur dire enfin que la terre ne ment pas et qu’il faut donc agir», professe le patron de la ferme Eco from Africa. Ferme qui développe des activités liées à l’apiculture, l’arboriculture, le maraîchage, la pisciculture, l’agroforesterie, l’élevage, etc.
«Avec cette ferme Eco from Africa, ces jeunes engagés dans l’agro-écologie et ces bonnes conditions agro-écologiques, nous pouvons développer tout sur place», assure Mamina Kamara. Le président du Conseil départemental de Bignona considère que de tels projets peuvent aujourd’hui absorber des milliers de jeunes pour un développement endogène.
Suffisant pour que M. Kamara et les autorités administratives, avec à leur tête le sous-préfet de Tenghory, rendent un hommage à l’initiateur de ce projet, à la France, partenaire stratégique, et aux jeunes Africains participant à cette formation. Et ce, pour leur investissement et engagement dans le cadre de ce projet innovant.