La plateforme Pencum askan wi va célébrer le 7ème anniversaire du 23 juin demain à la Place de l’Obélisque. Abdourah­mane Sow et Cie constatent, en effet, que «les choses se sont empirées» sous Macky Sall.

23 juin 2011 – 23 juin 2018. Il y a 7 ans, des citoyens s’étaient mobilisés pour dire non au projet de ticket présidentiel du Président Wade. Et pour célébrer cette date, la plateforme Pencum askan wi a organisé un panel hier. Un prétexte pour Abdourahmane Sow, coordonnateur de ladite plateforme, de faire le bilan de ces 7 ans en matière de démocratie au Sénégal. «Nous constatons au niveau du Pencum askan wi, de la Cos/M23, etc., que les choses se sont empirées», a-t-il dit. Le 23 juin 2011, c’était à la veille de la Présidentielle de 2012. Et cet anniversaire a lieu aussi à la veille de la Présidentielle de 2019. «Pour ce 23 juin, il faut que l’on soit clair. Notre objectif est de combattre ses pratiques. Alors, si Macky Sall persiste dans sa manière de gouverner, c’est sûr qu’il sera notre cible principale», avertit M. Sow qui annonce un rassemblement à la Place de l’Obélisque aujourd’hui à 15h. Et ce regroupement de partis politiques de l’opposition et de la société civile n’exclut pas un 23 juin bis. Seulement, le 19 avril dernier, lors du passage du projet de révision constitutionnel portant instauration du parrainage, l’opposition avait tenté ce «23 juin bis» qui a finalement été étouffé avec l’arrestation de nombre de ses leaders. Il reste à savoir si cette manifestation va se tenir puisque sur place, la Rts y a érigé un Fan zone pour les besoins de la Coupe du monde.
Pour Ngouda Mboup, en termes d’avancées démocratiques, il reste beaucoup de choses à faire. Mais il y a certaines avancées dans certains éléments. Intervenant par ailleurs sur la problématique des révisions constitutionnelles, le constitutionnaliste souligne que la loi sur le parrainage n’était pas conforme parce qu’«elle viole un certain nombre de dispositions, notamment l’article 103 de la Constitution qui précise que le  mode d’élection du président de la République ne peut pas faire l’objet de révision de la Constitution». De son avis, une saisine de l’opposition devrait certainement déboucher sur l’invalidation d’une telle loi.
Doudou Wade pense, quant à lui, que «Ismaïla Madior Fall n’est pas le tailleur de la Constitution, mais celui de Macky Sall à qui il va coudre pour qu’il gagne l’élection présidentielle».
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