Amy Sarr Fall, directrice d’Intelligence Magazine et initiatrice de la Grande rentrée citoyenne, prévue le 12 décembre prochain, incite les jeunes à s’offrir des formations pointues à la veille de l’exploitation du pétrole et du gaz.
La 7ème édition Grande rentrée citoyenne, initiée par Amy Sarr Fall, directrice d’Intelligence magazine et prévue le 12 décembre, restera cette journée de partage d’expériences. Cette fois-ci, le débat sur l’exploitation prochaine du pétrole et du gaz sera au menu de l’évènement, qui devrait permettre de préparer la jeunesse sénégalaise à ce rendez-vous. «Comme chaque année, nous attendons 2000 jeunes au Grand Théâtre qui viendront des 14 régions du pays. Ainsi, depuis sa création en 2012, Intelligence Magazine œuvre dans plusieurs secteurs notamment dans le social mais surtout dans l’éducation des filles et leur maintien dans le milieu académique de façon spécifique et se fixe dès lors comme objectif de participer à l’orientation et à la formation des jeunes», explique Mme Fall, qui annonce qu’il «est important de redonner la place qu’il faut aux enseignants qui ont toujours contribué de façon positive à la formation de la jeunesse sénégalaise». Laquelle doit s’orienter vers les filières novatrices dans ce contexte de tout technologique. «Le pays doit penser à orienter cette jeunesse vers de nouveaux domaines. Avec cette découverte, la jeunesse sénégalaise doit être au cœur de cette transformation», insiste Amy Sarr Fall.
Il faut savoir que le Sénégal doit faire beaucoup d’efforts dans le domaine éducatif. Par exemple, les conditions d’études sont exécrables dans certaines zones rurales. «Dans certaines zones que nous avons parcourues, nous avons vu que beaucoup d’élèves marchaient des kilomètres et des kilomètres pour se rendre à l’école. Et d’ailleurs c’est l’une des raisons pour lesquelles la plupart de nos jeunes abandonnent et sont parfois tentés par l’immigration clandestine faute de moyens. Nous ne pouvons pas restés indemnes face à cette situation, qui perdure au Sénégal et sur le reste du continent. Pour que le Sénégal soit stable, il est impératif que sa jeunesse soit bien formée», insiste l’initiatrice de la Grande rentrée citoyenne, qui reste convaincue que «cette génération a besoin d’être bien formée et que les filles doivent être mieux assistées». Et comment ? «Lors de notre visite dans la région de Diourbel, nous avons primé les meilleurs dans la localité et nous le faisons dans toutes les autres régions du pays. Nous devons encourager nos jeunes à rester au pays et de travailler pour réussir. L’éducation est primordiale, car actuellement avec la digitalisation tout est difficile, mais il n’est pas question de baisser les bras. Le pays a besoin de sa jeunesse pour assurer sa relève, non pas une jeunesse qui meurt dans les océans à la recherche d’un lendemain meilleur. Nous avons tout ce qu’il faut pour convaincre notre jeunesse de rester au pays car la découverte du gaz et du pétrole peut changer les conditions de vie de la population», espère-t-elle. Cette année, le ministre de l’Economie, du plan et de la coopération, Amadou Hott, pur produit de l’école publique, dont le parcours devrait «inspirer les jeunes», sera le parrain de cette rentrée citoyenne.