Le ministre de la Culture et de la communication a reçu lundi dernier les médaillés des 8es Jeux de la Francophonie dans les disciplines culturelles et de création ainsi que l’ensemble de la délégation. Mbagnick Ndiaye leur a exprimé toute sa satisfaction et a plaidé pour qu’on leur octroie les mêmes faveurs que les médaillés du sport et pour qu’ils soient reçus par le président la République.

Le ministre de la Culture et de la communication plaide pour un même traitement des compétiteurs sportifs et culturels. Rece­vant lundi dernier les médaillés sénégalais dans les disciplines culturelles et de création aux 8es Jeux de la francophonie à Abi­djan, Mbagnick Ndiaye dira : «Il y a un arrêté, pour récompenser tous les sportifs qui reviennent des compétitions avec des mé­dailles. Vous êtes des compétiteurs au même titre qu’eux. J’ai­merais donc que cet arrêté vous soit appliqué, au même titre».
Pour la première fois, le Sénégal décroche des médailles aux Jeux de la francophonie dans les disciplines culturelles et de création. Ce qui pousse le ministre de la Culture et de la communication à rassurer la délégation que leur préoccupations seront prises en compte. «Il nous appartient à tous d’œuvrer pour relever le niveau de l’ensemble des disciplines culturelles et de création, afin que les distinctions obtenues par nos artistes ne soient pas des premières ou des choses trop rares, mais bien une constante. Dans l’avenir, ce sera des médailles d’or. Pour ce faire, nous allons étudier les voies et moyens pour détecter des jeunes prometteurs et les encadrer sur le long terme. Pour les disciplines qui ne sont pas totalement ancrées dans le pays, l’expérience des jeux nous permettra de solliciter, dans le cadre de la coopération, des formations….», a fait savoir Mbagnick Ndiaye. Qui promet de peser de tout son poids pour que les médaillés culture soient reçus par le président de la République. «2017 a été déclarée année de la culture. Et pour la première fois depuis 7 éditions, vous lui rapportez des médailles. Je crois qu’il sera très fier et je m’évertuerais à voir avec son protocole, comment dans le cadre de cette année il pourrait vous recevoir», soutient le ministre.
A l’issue de ces jeux, le jeune écrivain Mouhamed Bougar Sarr a remporté une médaille de bron­ze dans la section littéraire (concours de nouvelles), l’artiste Moona une médaille d’argent dans la catégorie chanson, et Mbaye Babacar Diouf une autre d’argent dans la catégorie peinture.
Les efforts et le mérite de ces jeunes médaillés ont été reconnus par le ministre Mbagnick Ndiaye qui les a les a reçus lundi dernier dans les locaux du ministère de l’Enseignement supérieur, avec l’ensemble de la délégation qui s’était rendue à Abidjan. «Je tiens, au nom des plus hautes autorités, en mon nom propre et au nom de tout le département à vous adresser mes vives félicitations pour cette participation de qualité. J’y associe tous les artistes qui, même s’ils n’ont pas obtenu de médailles, ont donné le meilleur d’eux-mêmes pour honorer notre pays. Je vous avais demandé de ramener des médailles, vous l’avez fait. Les efforts que nous avons déployés en termes de moyens financiers, humains et logistiques n’ont pas été vains», a-t-il dit, confondant également dans ses félicitations les médaillés sénégalais des Jeux de la francophonie d’Abidjan dans la section sport.

«Nous n’avons pas ressenti une cohésion entre sportifs et culturels»
Au total, le Sénégal a obtenu aux 8es Jeux de la francophonie 27 médailles, accédant ainsi à la 4e place sur 53 pays qui y ont pris part, et à la 2e place sur le plan africain. Un classement qui, au regard des précédents, mérite des applaudissements, selon Daniel Gomez, l’un des encadreurs des artistes à cette 8e édition. «A la dernière édition, le Sénégal était 6e avec 19 médailles. Cette année, nous revenons toutes délégations confondues avec 27 médailles et une 4e place. Nous saluons tout l’effort qui a été fourni pour un meilleur encadrement», a-t-il indiqué, avant de dresser un memo des forces et faiblesses de ces jeux. «Il y a eu une meilleure préparation et une meilleure cohésion, mais nous n’avons pas ressenti cette cohésion entre sportifs et culturels. Ceux qui sont rentrés se sont sentis délaissés. Il n’y avait personne pour les recevoir. Au niveau de l’Oif, des salles de répétition des musiciens sont à revoir», a-t-il fait remarquer. Non sans recommander la prise en compte de ces faiblesses, la création et le développement de nouvelles disciplines, la mise en place d’un comité national des jeux, l’organisation annuelle de compétitions nationales dans les perspectives des Jeux de la francophonie…
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