Plateforme de choix pour les rendez-vous internationaux, Dakar s’est encore distinguée avec la Conférence mondiale de l’Itie, qui a démarré hier au Cicad de Diamniadio. Cette 9ème édition est la toute première à se tenir sur le continent africain. «Cette 9e édition de la Conférence mondiale de l’Itie marque le 20e anniversaire de l’Itie et le 10e anniversaire de la Norme Itie au Sénégal. Ici à Dakar, nous pouvons réfléchir au parcours et aux progrès remarquables accomplis depuis l’adoption des principes fondateurs de l’Itie en 2003 et depuis l’introduction de la Norme Itie en 2013 (…) C’est la première fois que la Conférence mondiale de l’Itie se tient en Afrique, et nous sommes très reconnaissants au Sénégal», a indiqué dans son allocution Helen Clark, présidente de l’Itie international.

Amadou Ba, Premier ministre : «Il faut que l’industrie extractive paie sa juste part d’impôt»

Cette édition, qui porte sur «La transparence en transition», veut mettre à profit les résultats atteints en matière de transparence dans le contexte évolutif de la transition énergétique. «Le programme de cette conférence a été façonné par les questions prioritaires auxquelles l’Itie et le secteur extractif sont confrontés», a indiqué Mme Clark, citant la transition énergétique, la lutte contre la corruption, la transparence des contrats et de la propriété effective, entre autres points.

Pour Amadou Ba, cette rencontre devrait en outre, être une bonne tribune pour se pencher sur la rémunération des ressources et leur transformation au niveau local. «Au-delà du souci légitime de transparence, de responsabilité et de redevabilité, l’enjeu de la juste rémunération des ressources et de leur transformation locale doit rester au cœur des préoccupations de l’Itie, si nous voulons qu’elle soit un véritable outil protecteur de tous les intérêts», a souligné le Pm, en se réjouissant du choix de Dakar pour la tenue de l’évènement de deux jours. Poursuivant son propos, il a indiqué que la faible rémunération des ressources minérales des pays en développement combinée aux congés fiscaux abusifs, à l’évasion et à l’optimisation fiscales privent nos pays d’importantes ressources qui auraient pu largement contribuer au financement de leur développement.

Par Alioune Badara NDIAYE (Correspondant) – abndiaye@lequotidien.sn