Dakar a abrité le lancement de la 9ème édition du festival «Reggae Man’groves». Cette manifestation, qui est en itinérance, a été clôturée ce 26 juillet dans les îles du Saloum. Par Amadou MBODJI – 

Depuis la 6ème édition, le festival Reggae Man’groves  épouse les contours d’un événement en itinérance. Organisé à ses débuts à Foundiougne, le festival est sorti de sa base naturelle en étant organisé lors des deux avant-dernières éditions à Toubab Dialaw sur la Petite-Côte. Pour ce qui est de la 9ème édition, c’est Dakar qui a abrité pour la première fois le lancement. Avec l’accompagnement du centre socioculturel de Grand-Dakar, dénommé Centre Yenenga, le directeur du festival, Babacar Thiam, a pu lancer les activités de Reggae Man’groves dans la capitale sénégalaise. A l’occasion, un panel sur les nombreuses fonctions dont celle culturelle que remplissent les mangroves, en présence de spécialistes comme Bassirou Diarra, enseignant-chercheur à l’Ucad, Dr Oumar Sarr, biologiste et consultant international, Ndèye Ciré Sagna, ingénieure environnementaliste, Pape Diène Faye, a été organisé. Le public a aussi eu droit dans la soirée à la projection d’un film-documentaire sur les mangroves réalisé par Rudy Bueno, ainsi qu’une exposition sur les propagules. «Nous avons organisé le festival à Dakar pour faire connaître aux jeunes de la capitale, les îles du Saloum, et susciter chez eux une vocation dans les métiers de l’environnement pour les amener à participer à la protection des mangroves. Au-delà de l’aspect scientifique, ce festival suscite un aspect touristique pour pousser les jeunes de la capitale à venir visiter les îles du Saloum», a fait savoir Babacar Thiam.

Le promoteur culturel, Babacar Thiam, considère le festival Reggae Man’groves, comme un événement que l’agenda culturel sénégalais  doit prendre en compte. Profitant de la 9ème  édition de son festival, il a lancé un appel en direction du ministère de la Culture. «Je demande au ministère de la Culture que le Reggae Man’groves intègre l’agenda culturel. Ce festival a vu passer plusieurs artistes des îles du Saloum à qui il a fait la promotion. Je pourrais citer  des chanteurs reggae comme  Dj Kargo et les fils de Souleymane du groupe Niominka bi», soutient Thiam.

Le festival a été clôturé ce 26 juillet qui coïncidait avec la Journée mondiale des mangroves, avec un atelier sur les métiers de la culture comme la teinture à l’intention des femmes. Cet atelier dans les îles du Saloum, vise à trouver une alternative économique chez les femmes pour une meilleure protection des mangroves par rapport à la pression dont elles font l’objet dans le cadre de leur exploitation sur le plan économique. Babacar Thiam a tenu à témoigner sa reconnaissance au cinéaste Alain Gomis pour son appui dans l’organisation de cette 9ème édition du festival Reggae Man’groves. Les mangroves jouent un rôle crucial dans la protection de l’environnement et la promotion du développement durable. Il est essentiel de les préserver et de les protéger pour les générations futures, tels sont messages-clés de cet évènement qui, d’année en année, gagne en envergure.
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