universités – Reprise des enseignements : L’Ucad se dit prête à accueillir les étudiants par cohorte

L’Ucad a dévoilé, ce vendredi, son schéma de reprise des activités d’enseignements-apprentissages. Du 1er septembre au 15 octobre, c’est la tranche réservée aux étudiants de la Licence 3 et du master 1. Après eux, il y aura du 15 octobre au 15 novembre, les étudiants de la Licence 2 et du Master 2, et enfin du 15 novembre au 31 décembre, les étudiants de la Licence 1 feront leur rentrée. Hier, les autorités universitaires ont fait face à la presse à l’auditorium Khaly Amar Fall à l’Ucad.
Après 5 mois de fermeture liée au Covid-19, l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) rouvre ses portes, mardi prochain. Mais cette reprise des activités d’enseignements-apprentissages va être graduelle et bimodale, c’est-à-dire à distance et en présentiel. En effet, jusqu’au 31 décembre 2020, les 78 500 étudiants que compte l’Ucad sont répartis en cohortes et par niveaux, et aussi bien pour le campus social que pédagogique. C’est-à-dire du 1er septembre au 15 octobre, pour les étudiants de la Licence 3 et du master 1. Cette première cohorte constitue un effectif de 19 517 étudiants. Après eux, il y aura du 15 octobre au 15 novembre, les étudiants de la Licence 2 et en Master 2, soit une deuxième cohorte d’un effectif de 20 348 étudiants. La tranche qui va du 15 novembre au 31 décembre est réservée aux étudiants en licence 1 qui composent la troisième et dernière cohorte avec un effectif de 31 700 étudiants. En ce qui concerne les écoles et instituts, leurs activités se déroulent suivant un plan de reprise qui s’adaptera au mieux à leur situation. Il s’agit là des décisions prises par l’Assemblée de l’université délivrées hier par son Président, par ailleurs Recteur de l’Ucad, Pr Ahmadou Aly Mbaye. Il a déclaré que le processus a été participatif, tout le monde a été associé mais, dit-il, les interactions continuent avec les étudiants. En outre, il ajoute que tous les enseignements seront enregistrés et téléchargeables, il y aura des évaluations en ligne et d’autres en présentiel. M. Mbaye estime que les dispositions pratiques et les mesures prises par l’Assemblée de l’université devront permettre de respecter la distanciation physique au sein des amphithéâtres, salles de cours, laboratoires, pavillons et dans les restaurants.
En écho, le directeur du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud) est revenu sur les dispositions prises sur les plans social et pédagogique. Selon Abdoulaye Sow, du point de vue matériel, pour le gel hydro-alcoolique, il y a 6 mille cartons, 60 mille pièces de masques valables, 50 mille pièces de masques chirurgicaux, 500 cartons de savons liquides.
Pour le dispositif de lave-main avec deux robinets devant chaque pavillon, 150 ont été achetés, pour les moustiquaires imprégnées, 50 mille pièces attendues d’ici mardi, l’équipement de protection individuelle, 500 pièces, les pompes de désinfection, 15 pièces. Mais aussi 200 thermo-flashs, 8 caméras thermiques commandées, les visières de protection, 500 pièces. Il faut préciser que ce dispositif couvre seulement la première cohorte. Et entre les cohortes, il y aura une pause d’une semaine. Par rapport à l’aspect médical, Abdoulaye Sow a informé qu’ils ont renforcé le nombre de médecins qui est à 28, mais également 5 pharmaciens, 45 infirmiers, 26 assistants-infirmiers. Ils seront en compagnie de 24 brancardiers, 7 ambulanciers, 23 volontaires de la Croix-Rouge, 6 techniciens biologistes, 11 sages-femmes, 40 autres agents de santé et 8 travailleurs sociaux et psychologues. Au restaurant où le port du masque est obligatoire, les heures de fonctionnement ont été modifiées. Dorénavant, le petit déjeuner va être servi de 6h à 9h, le déjeuner de 11h à 15h, le dîner entre 19h et 22 heures.
Par ailleurs, le directeur du Coud est revenu sur les motivations des décisions de l’Assemblée de l’université. La capacité d’hébergement du Coud est à 9500 lits. Avec une présence de tous, c’est presque impossible, dit-il, de respecter les mesures barrières, c’est pourquoi la solution d’une présence graduelle. «Une chambre de deux pouvait avoir douze à quinze étudiants, nous nous sommes dit que cela est impossible, il faut arriver à un nombre raisonnable et nous sommes tombés d’accord au moins que pour une chambre à deux que nous puissions avoir au maximum quatre étudiants. Mais avec la formule de la présentielle graduelle, nous sommes convaincus que même les 19 mille étudiants pouvaient être totalement pris en charge par les services du Coud en respectant toutes les mesures», a expliqué le Dg, Abdoulaye Sow.