Une violente explosion de colère s’empare de la commune de Mont-Rolland où des populations s’opposent au projet de construction d’un centre de gestion des déchets. A la faveur d’une journée de mobilisation hier, le collectif pour la défense des intérêts de Mont-Rolland dénonce l’implantation de ce projet sans étude d’impact environnemental et sans concertation préalable.
La tension est vive à Tivigne Tanghor. Ce village de la commune de Mont-Rolland s’oppose au projet de construction d’un centre de gestion des déchets dans leur localité. Face à la presse hier, le porte-parole des populations, Victor Ignace Guèye, relève «des problèmes de procédures d’octroi du site qui doit abriter le centre». Lequel site, poursuit-il, «qui, non seulement, ne respecte pas les procédures du code des collectivités locales mais n’est pas validé par le chef de village, qui n’a jamais été informé ni impliqué dans le choix du site». Pire, ajoute le porte-parole des populations, «le Conseil municipal s’est empressé pour délibérer un hectare pour construire ce centre qui est à moins de 100 mètres des habitations et du sanctuaire marial diocésain de Thiès. Un lieu de culte ou convergent chaque année de milliers de pèlerins». Pour dire «tout le manque de respect» autour de ce projet envers les populations de Tivigne Tanghor. Lesquelles populations ont été seulement informées du démarrage, le 25 août 2020 dernier, à travers une sensibilisation de groupe de jeunes. Pendant ce temps, dénonce les populations, «un Gie nommé Unité de gestion des ordures de Mont-Rolland (Ugom) a été même créé pour piloter le projet dont l’adresse est à Tivigne Tanghor à l’insu des habitants de ce dit village».
Ces populations se disent surtout choquées par «l’absence de document base» attestant les études faites sur l’impact environnemental, écologique et sanitaire. «Nous avons reçu seulement la convention qui lie le bailleur l’Ong Giz au Gie Ugom et le plan du centre. Nous ne savons rien sur la description du projet, le budget et les risques liés à l’environnement, à l’écologie et à la santé.» Parce que renseigne Victor Ignace Guèye : «Mont-Rolland est dans une zone de bas fond, une cuvette. Et donc quand le vent souffle ça vient d’en haut pour descendre dans les villages.» Pour simplement dire : «Les risques sont énormes et nous ne voulons pas exposer les populations.» Ainsi, les populations de Tivigne Tanghor ont décidé à l’unanimité de s’opposer fermement à la construction de ce centre. Aussi et même si le projet «est délocalisé, nous alertons toute la population de Mont-Rolland, parce qu’un projet d’une telle envergure qui lie beaucoup de risques doit être accompagné de toutes les garanties sanitaires. Il ne suffit pas de délocaliser le projet, il s’agit de partager toutes les études faites pour que l’on soit vraiment édifié sur tous les risques que ce genre de projet engendre». Dans son speech, Victor Ignace Guèye, porte-parole des populations de Tivigne Tanghor, a proposé la délocalisation du projet sur le site qui devait abriter, il y a plusieurs années, le centre d’enfouissement technique. Lequel site se trouve à 10 km des habitations de Mont-Rolland. «Si ce site demeure toujours la propriété de la commune de Mont-Rolland pourquoi ne pas le choisir ?»