Micro ouvert Grassé Lam Gazu, artiste-peintre : «Je veux représenter tous les incompris sur terre»
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Agée de 35 ans, Gazu, de son vrai nom Grassé Lam, est une amoureuse du pinceau. Autodidacte, l’artiste-peintre a profité de sa proximité avec de plus grands maîtres de l’art du Sénégal et de l’étranger comme Moussa Sakho, Uda Niane, cheikh Diagne, Khassim Mbaye et autres pour se faire un chemin dans le milieu artistique. Dans cet entretien, Gazu parle de ses débuts, ses sources d’inspiration, etc.
Comment avez-vous commencé l’art. Quel a été le déclic ?
J’ai commencé à pratiquer l’art depuis ma tendre jeunesse. Mon père m’avait inscrite au Centre culturel de Derklé durant tout mon cursus primaire et après ça j’ai eu à faire le mannequinat à l’âge de 16 ans, ce qui d’ailleurs m’a fait côtoyer de grands maîtres artistiques. Et avec plus de 10 ans d’expérience esthétique, je devenais de plus en plus inspirée dans l’art plastique. Le déclic, j’ai eu une santé fragile, ce qui m’a beaucoup fait fréquenter les galeries et quand je faisais la lecture des tableaux, tout le monde me demandait de peindre à la galerie. Donc j’ai eu à réaliser plusieurs tableaux et après plus jamais. Jusqu’à cette année, pendant le confinement, j’ai repris le pinceau et depuis je ne m’arrête jamais. Je n’ai pas eu à fréquenter une école d’art, je suis autodidacte mais j’ai eu à côtoyer les plus grands maîtres de l’art du Sénégal et de l’étranger comme Moussa Sakho, Uda Niane, cheikh Diagne, Khassim Mbaye, etc.
Quelles sont vos sources d’inspiration ?
Ma source d’inspiration dépend de l’endroit où je suis et de l’humeur du moment. Mon art est inspiré par plusieurs aspects. Je pratique l’art plastique, l’art culinaire, je suis aussi esthéticienne. Je veux représenter le Sénégal, l’Afrique, le monde mais particulièrement tous les incompris sur terre. En effet, j’utilise de la peinture acrylique et du vernis permanent. Je peins aussi avec la main.
Combien de temps vous prend la réalisation d’une œuvre ?
Ça dépend des œuvres, de la taille des tableaux et de mon humeur. Quand je ne suis pas bien, je peux rester toute une journée à peindre et là je peux me retrouver avec une dizaine de tableaux en fin de journée.
Quels sont les défis aujourd’hui ?
Mon principal défi c’est de partager ma vision du monde et si possible contribuer à apaiser des cœurs qui souffrent.