La boucle du Fouladou prend les contours du département de Médina Yoro Foulah. Une localité jusque-là sans aucun centimètre de goudron ; d’où la colère des populations. C’est le Conseil communal des jeunes de Pata qui sonne la révolte. Face à la presse, ces jeunes exigent le bitumage de ce tronçon Medina Yoro Foulah-Pata-Kolda. Pour le porte-parole du Conseil communal, les populations du département de Medina Yoro Foulah rappellent au Président Macky Sall sa promesse de bitumage de cette boucle. Une promesse faite à la date du 23 décembre 2017 à l’occasion de la célébration de la Journée de l’élevage, informe Ibrahima Diamanka.
Pourtant, le lancement des travaux de cette boucle s’est tenu le 26 juin 2018 par Abdoulaye Daouda Diallo à l’époque ministre des Infrastructures et du désenclavement. Depuis cette date, les populations disent constater que les choses ne bougent pas. Pire, Ibrahima Diamanka affirme que les machines et autres engins installés à Niaming et à Pata, ont déménagé ailleurs sans aucune explication. Ce qui envenime la colère des habitants de ce département qui crient à la déception, tout en fustigeant le manque de considération du gouvernement à l’endroit de Medina Yoro Foulah. Avec le déménagement des bases du chantier, le Conseil communal de Pata parle d’espoir éteint.
Face à cette situation, ces populations qui disent avoir toujours voté à plus de 85% pour le pouvoir, interpellent le chef de l’Etat pour le démarrage des travaux de bitumage. «Nous exigeons le démarrage immédiat et sans conditions des travaux de bitumage de cet axe Médina Yoro Foulah-Pata-Kolda», dixit Ibrahima Dia­man­ka sous les ovations d’une foule visiblement en colère.
Hormis cette doléance de voir le goudron dans ce département, les populations réclament l’extension du réseau électrique qui ne se limite que seulement dans l’ensemble de la commune de Medina Yoro Foulah.
Dans le domaine de la santé, le centre de santé de Medina Yoro Foulah n’existe que de nom, selon les manifestants qui parlent de l’insuffisance du personnel, du matériel et des médicaments. Suffisant pour que Ibrahima Diamanka et ses amis réclament l’érection du poste de santé de Pata en centre de santé pour éviter que cette population sénégalaise continue d’aller se soigner en Gambie, située à quelques jets de pierre. Comme si les revendications ne suffisent pas, ces jeunes exigent l’installation de centres de formation professionnelle dans différentes localités du département pour assurer la formation des jeunes et freiner le chômage des jeunes et des femmes toujours sans emplois.