Crise politique en Guinée : Pressions sur la Cedeao
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Le parti Forces démocratiques du Sénégal (Fds/Guelwaars) aussi est «très préoccupé» par la situation qui prévaut en Guinée au lendemain de la Présidentielle du 18 octobre. «Alpha Condé, après avoir changé de manière unilatérale la Constitution pour se présenter à un troisième mandat, s’autoproclame vainqueur d’un scrutin émaillé de fraudes massives. Manifestement, nous assistons à un coup d’Etat électoral en Guinée. La police réprime dans le sang les jeunes qui manifestent dans les rues. Aujourd’hui, la violence a atteint un niveau inacceptable et les victimes se comptent, chaque jour, par dizaines. Pendant ce temps, la Communauté internationale s’emmure dans un silence coupable», se désolent Babacar Diop et ses camarades. Dans un communiqué, ils condamnent «fermement» la violence exercée sur les manifestants et exigent «le respect de la volonté du Peuple guinéen». A l’image des organisations de la Société civile, Fds demande aux institutions régionales d’agir «de manière imminente pour éviter un génocide en Guinée». «Nous demandons à la Cedeao de manifester la même intransigeance qu’elle a exprimée en 2017 à l’endroit de Yaya Jammeh en lui imposant le respect de la volonté des Gambiens et la même fermeté qu’elle a affichée, en août 2020, en condamnant le coup d’Etat militaire contre le régime de Ibrahim Boubacar Keïta», ajoute Fds. Qui appelle la jeunesse africaine à «soutenir le Peuple guinéen dans sa lutte héroïque pour défendre le projet démocratique».