BAMBEY – Grève de 120 h renouvelables : L’Uadb à l’arrêt

Les étudiants de l’Université Alioune Diop de Bambey ont décrété hier une grève de 120 h renouvelables pour pousser le gouvernement à satisfaire leur plateforme revendicative. Lors des manifestations, 5 étudiants ont été blessés et autant chez les policiers.
Les étudiants de l’Université Alioune Diop de Bambey (Uadb) ne décolèrent pas. Après avoir organisé une marche pour rallier le Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (Mesri), qui n’a rien donné, ils ont décrété hier un mot d’ordre de grève de 120 h renouvelables. Cette procession inédite avait été interrompue à hauteur de Khombole par les Forces de l’ordre qui avaient éconduit les marcheurs, qui n’ont pas été reçus par les responsables du Mesri. Hier, la Coordination des étudiants de l’Université Alioune Diop de Bambey a décidé de durcir le ton pour amener l’autorité à satisfaire sa plateforme revendicative. «Nous avons décrété une grève de 120 h renouvelables à compter d’aujourd’hui (hier), tout en menant des manifestations. Nous avons enregistré 5 blessés assez graves du côté des étudiants et aussi du côté des Forces de l’ordre», assure le président de la coordination, Mouhamadou Sarr.
Depuis la reprise post-Covid-19, les étudiants de cette Université multiplient les mots d’ordre pour exiger la satisfaction de leurs revendications sans perturber par contre le fonctionnement des cours. Mais le ton a désormais changé. «Nous avons en face de nous des autorités qui semblent ne pas être préoccupées par la cause des étudiants, malgré tous les efforts qui ont été consentis par les étudiants. Aujourd’hui, ces autorités nous ont plongés dans le chaos. Récemment, le ministre de l’Enseignement supérieur est sorti pour faire une déclaration et dire qu’il a construit des amphithéâtres de 200 places au niveau de l’Uadb et réduit les revendications des étudiants en un seul point, à savoir l’ouverture du Master 2 en développement durable», explique Mouhamadou Sarr. Il est «déçu» de constater que le ministre ne «se presse» pas pour satisfaire les revendications «légitimes» des étudiants. «Le ministre avait pris l’engagement pour la construction d’amphithéâtres, l’achèvement du restaurant du campus 2, la réfection des locaux de la médecine. De façon générale, l’extension de l’Université Alioune Diop parce qu’elle souffre de problème d’infrastructures», rappelle-t-il avec véhémence.