Le Sadef est monté au créneau pour exiger l’allongement de l’âge de la retraite des enseignants à 65 ans, à cause des lenteurs administratives qui entourent leur carrière.

C’est une revendication que personne ne voyait venir. Le Syndicat autonome pour le développement de l’éducation et de la formation (Sadef) a engagé le combat pour l’allongement de l’âge de la retraite à 65 ans pour tous les enseignants. Face à la presse, Mbaye Sarr a décrit une situation peu enviable dans laquelle se trouveraient les enseignants. «Les enseignants sont toujours victimes des lenteurs et lourdeurs administratives qui bloquent leur avancement, leur reclassement et leur intégration. Un enseignant peut faire 10 voire 15 ans avant d’être titularisé. Une situation qui va forcément impacter négativement sa carrière. Mieux, après sa titularisation dans un corps, il risque de dépasser l’âge pour être fonctionnaire», détaille Mbaye Sarr, secrétaire général du Sadef. Il veut nommer les décisionnaires qui vont cotiser moins et auront une faible pension de retraite. «Justement une précarité dans sa vie qui va précipiter sa mort, alors que c’est un agent de l’Etat qui a servi son pays avec loyauté et beaucoup de sacrifices. Le Sadef exige du gouvernement de porter la retraite des enseignants à 65 ans et de rendre à César ce qui est à César», insiste M. Sarr.
A Kolda, le Sadef vient de poser le premier jalon dans la grande offensive contre l’Etat pour pousser le gouvernement à satisfaire cette doléance qui constitue un élément premier sur des revendications. D’ail­leurs, le Sadef appelle tous les enseignants et autres syndicats de l’enseignement à se joindre à cette cause «aussi noble qui participe à sauver leur carrière et honorer l’enseignant dans sa dignité». C’est un combat à gagner, persiste Mbaye Sarr qui se dit confiant et invite l’Eta à corriger cette «injustice».
Interpellé sur le début de l’année scolaire, M. Sarr déplore le nombre élevé d’abris provisoires et l’insuffisance des tables-bancs notée dans plusieurs écoles de la localité. «Nous invitons aussi le gouvernement à recruter le maximum d’enseignants pour désengorger les classes avec des effectifs pléthoriques. Beaucoup d’élèves entassés dans une classe, cela ne participe pas à un enseignement de qualité», enrage M. Sarr qui met l’accent sur la performance et la qualité des enseignements-apprentissages.