Le Sénégal n’a signé des licences de pêche qu’avec le Cap-Vert, la Mauritanie, la Gambie, la Guinée Bissau, l’Union européenne, dont le premier accord a été signé en 1979 et renouvelé en 2019 à Bruxelles. Cependant, cet accord ne porte que sur des espèces qui n’intéressent pas les Sénégalais. «Des espèces que quasiment nos acteurs locaux n’attrapent pas», a indiqué Alioune Ndoye. A l’en croire, la gestion des pêches doit être commune, étant donné que le poisson migre et n’a pas de nationalité. En plus, le Sénégal est dans une commission sous-régionale de pêche. Une espèce peut être au Sénégal et après aller ailleurs. «Si vous ne le faites pas, vos voisins le feront», explique-t-il, parlant des ac­cords.
Les licences portent sur les pêches hauturières au niveau desquelles nos acteurs de la pêche artisanale ont du mal à intervenir. «Nous ne vendons pas de licences. La pêche artisanale assure au minimum 80% des débarquements dans le pays.» Il n’y a aucune licence sur les côtes sénégalaises. Le pavillon sénégalais intervenant dans les eaux se limite à 129 licences, avec 31 navires de l’Ue dont 10 français et 21 espagnols qui interviennent dans les eaux sénégalaises.