Conditions tarifaires relatives aux crédits bancaires : 40% des clients décrient l’insuffisance d’information

L’Observatoire de la qualité des services financiers (Oqsf) a mené une enquête sur les services bancaires, dont les résultats ont été rendus publics mardi, au cours d’une session de sensibilisation organisée à l’intention des organisations consuméristes. Et il ressort de cette enquête que 40% des clients disent n’avoir pas été informés des conditions tarifaires au moment de l’ouverture de leur compte. Pour ce qui est de l’information préalable sur le Taux effectif global (Teg), une portion de 17,9% des clients bénéficiaires d’un prêt auprès des banques déclare n’en avoir pas été informée avant la signature de leur convention de prêt.
Dans la même lancée, 22,9% des clients interrogés disent ignorer les taux débiteurs qui sont appliqués sur leurs prêts. Selon toujours les résultats de l’enquête de l’Oqsf, 14,3% des clients des Systèmes financiers décentralisés (Sfd) disent n’avoir pas reçu des informations sur le taux effectif global lors de l’octroi du prêt.
L’Observatoire ajoute que 32,1% de clients ont déclaré au cours de l’enquête que le Teg leur a été communiqué en un seul chiffre non détaillé. Aussi, 27,5% de clients ont déploré la qualité des informations fournies sur le Teg qu’ils ont trouvées incomplètes. Pourtant, précisent les collaborateurs de Habib Ndao, secrétaire exécutif de l’Oqsf, les banques et les institutions de microfinance sont assujetties à un certain nombre de dispositions réglementaires qui consistent à «afficher les conditions des banques sous un format clair et visible par voie d’affichage ou dépliants, par la publication des tarifs des services bancaires sur leur site internet, la délivrance systématique de la convention de crédit et du tableau d’amortissement de prêt mettant clairement en évidence le taux effectif global, applicable à la proportion des frais de dossier et les pénalités encourues en cas de remboursement anticipé ou de rachat de crédit», entre autres.
Face à cette situation, l’équipe de l’Oqsf considère que l’éducation financière «apparait plus que nécessaire pour promouvoir à tous les segments de la population, l’apprentissage des rudiments financiers et la diffusion des connaissances minimales permettant à tout usager ou client de gérer au mieux un budget, un compte, un crédit et les moyens de paiement».