Les bénéficiaires du Projet de gestion intégrée des ressources en eau dans les villages de Thiago et Ndombo (dans le Walo) ont profité de la visite de presse, organisée par l’Orga­nisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (Omvs) la semaine dernière, pour relever les contraintes auxquelles ils sont confrontés dans la mise en œuvre du Pgire 2. Entre autres difficultés, ils ont souligné le manque d’eau à cause de l’enherbement de l’ancien Tawé (fleuve), les problèmes de drain dans les aménagements, le nombre limité des pistes de production, le déficit de matériel agricole qui provoque souvent des retards dans le démarrage des saisons et bouleverse le calendrier cultural et surtout la présence de suceurs, de rats et d’autres insectes qui détruisent les récoltes.
Chez les femmes, le problème de l’écoulement des produits issus de la transformation demeure le principal souci à côté de l’absence de fonds de roulement et du déficit de matériel agricole.
Autant de problèmes qui, selon les bénéficiaires, nécessitent d’autres interventions du Pgire et d’autres partenaires pour une plus grande rentabilité des investissements déjà faits. En attendant ces interventions, les populations de Thiago et Ndombo ont loué le soutien que le Pgire 2 leur a apporté et qui, en deux ans, leur a permis de transformer complètement l’économie de la zone.
Les villages de Thiago et Ndombo bénéficient aujourd’hui d’une mini rizerie, d’une unité de transformation de fruits, d’une unité d’étuvage, d’un périmètre rizicole et d’un autre maraîcher. Tout cela, grâce à l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (Omvs), via la deuxième phase du Projet de gestion intégrée des ressources en eau (Pgire2) intervenant dans la zone du Walo.
Dédiée aux femmes, l’unité de transformation de fruits et légumes fait travailler 25 d’entre elles bien formées pour la fabrication de sirops faits à base de produits locaux, de la confiture à partir de produits maraîchers et de jus naturels. Des produits vendus dans le village, les écoles et les cérémonies familiales.
Les deux villages disposent également, grâce aux investissements du Pgire 2, de périmètres rizicoles respectivement de 350 ha pour Thiago et 330 autres pour Ndombo, exploités par les hommes et qui permettent chacun la production d’importantes quantités de riz. Cette production permet de payer les dettes contractées auprès de la Saed et des autres partenaires et d’assurer aux producteurs une vie normale. Dans ces périmètres, le Pgire a pu faire de nouveaux aménagements, réhabiliter des parties vétustes et remplacer les canaux ainsi que les stations de pompage, qui étaient composées de Gmp, par des groupes électrogènes permettant de faire en 10 jours des travaux d’irrigation qui se faisaient d’habitude en 1 mois.
Ces aménagements ont permis, selon Ndiack Diop, le président de l’Union des producteurs de Ndombo, aux membres de l’Union de réussir la campagne de contre-sai­son avant d’engager la double culture qui est en bonne voie.
Les femmes ont par ailleurs bénéficié de périmètres maraîchers de 36 ha à Thiago et 30 autres à Ndombo dont une partie de la production est utilisée comme matière première dans les unités de transformation des produits agricoles et l’autre destinée à la commercialisation. L’unité d’étuvage exploitée également par les femmes permet entre autres la production de riz pour les diabétiques et de produits comme le couscous. Une mini rizerie, dont la valeur est estimée à plus de 26 millions de francs Cfa, a été aussi installée, mais n’a jamais fonctionné depuis son installation il y a deux ans, à cause de l’absence de fonds de roulement pour l’achat du riz et des autres intrants.