Les populations de la commune de Kédougou ne sont pas contentes du ministre des Mines et de la géologie suite à la répartition des fonds de péréquation et d’appui aux Collectivités locales. Elles déplorent l’enveloppe qui a été allouée à la commune et qui s’élève à 4 millions de francs Cfa, et rappellent au président de la République sa promesse de leur rendre le fonds social minier.

Les populations de Kédougou se sont levées pour fustiger la répartition des fonds de péréquation et d’appui aux Collectivités locales. Ils ont fait face à la presse pour se faire entendre auprès des hautes autorités.  «Nous ne méritons pas cette enveloppe. On doit avoir plus que ça. A notre grande surprise, Kédougou a bénéficié de 4 millions des fonds de péréquation. Nous ne sommes pas du tout contents de ce partage. Il y a même des zones qui ne sont pas impactées par ces sociétés minières qui ont eu plus que Kédougou. Les communes comme Keur Massar avec 29 millions 766 mille 804 ou celle de Médina Gounass avec 7 millions 122 mille 504. C’est inacceptable. Nous nous rappelons bien le discours du chef de l’Etat qui nous disait qu’il allait nous rendre le fonds social minier. Et nous l’interpellons directement, lui et le ministre des Mines. Ils n’ont cas corrigé ces erreurs foncières», a interpellé El Hadj Sadia Sylla, président de l’Association des jeunes pour l’émergence horizon 2035, qui a porté leur parole.
«Certes la ville de Kédougou n’abrite pas de projets miniers, mais elle est durement impactée par les activités minières. Deux projets miniers à l’échelle industrielle, cela est connu de tous. Deux projets miniers sont en exploitation, deux à trois autres sont annoncés dans la région de Kédougou. Si vous ajoutez tous les projets de recherche de minerais, vous conviendrez bien avec moi que la ville de Kédougou est quotidiennement fréquentée par des gros porteurs, des engins lourds, des camions transportant des produits inflammables et des produits chimiques dangereux. Cela engendre beaucoup de pollution sonore, mais également d’accidents mortels. Un choc des cultures est mis en relief avec les nombreux brassages de populations venues d’horizon divers, la dépravation des mœurs, le renchérissement du coût de la vie et j’en passe», a déploré El Hadj Sadia Sylla.
Pour finir, ces plaignants invitent tous les fils de Kédou­gou à se mobiliser comme un seul homme afin que cette situation puisse connaître une issue salvatrice dans les meil­leurs délais.