Accusé de viols suivis de menaces de mort par une masseuse, Ousmane Sonko jure n’avoir «rien à voir avec ce mensonge crapuleux». Le député, leader de Pastef, crie au complot orchestré, selon lui, par le régime de Macky Sall dont la «mission est de le liquider avant 2024». 

Le journal Les Echos s’est réveillé hier, vendredi 5 février, avec une grave accusation dans sa manchette : «Ousmane Sonko accusé de viols et de menaces de mort». C’est une masseuse de 20 ans. Tout s’enchaîne dans la journée : démenti du leader de Pastef et même de la patronne du salon «Sweet Beauté» qui lave Sonko, publication de la plainte de la fille… La présumée victime, du nom de Adji Sarr, née le 3 mars 2000, a déjà saisi la gendarmerie d’une plainte pour «viols répétitifs et menaces de mort» contre le député et leader de Pastef. «M. Ousmane Sonko se présente régulièrement en qualité de client pour des séances de massage. A la fin, il exige toujours des faveurs sexuelles. Devant mon refus d’assouvir ses pulsions, il m’a un jour étranglée et contrainte à avoir des rapports sexuels avec lui», a accusé la plaignante lors de son audition à la gendarmerie. Dans sa plainte, la plaignante précise que ce salon dénommé «Sweet Beauté» se situe à Sacré Cœur 3, derrière le cimetière Saint Lazare. «Confus et prise de honte, j’ai voulu garder le silence sur cet acte mortifiant, en espérant que cela ne se reproduise pas. Mal m’en a pris puisqu’il revient régulièrement et me contraint d’avoir des relations sexuelles avec lui», a-t-elle encore détaillé. Dans son récit, la présumée victime a précisé que Ousmane Sonko la menaçait avec «deux armes cachées sous une gaine» et l’aurait également promis qu’il la ferait «disparaître de la surface de la terre» en cas de divulgation en public de cette affaire.

Sonko : «Aucun homme politique n’a jamais été autant diffamé, calomnié et persécuté»
Ousmane Sonko n’en doute pas : Ces accusations graves viennent du pouvoir. «Aucun homme politique n’a jamais été autant diffamé, calomnié et persécuté en si peu de temps. Et c’est révélateur de leurs tentatives de déstabilisation, aussi inlassables que vaines», a-t-il réagi sur sa page Facebook. Le leader de Pastef rejette ainsi les accusations de viol de Mlle Sarr et crie au complot avec le pouvoir en place à la manœuvre. L’ex-candidat arrivé 3ème à la dernière élection présidentielle rappelle les dossiers des financements russes, des liens avec le Mfdc, les financements par l’Etat islamique, la plainte pour «diffamation» portant sur les 94 milliards, la plainte «fantoche» de Franck Timis et tutti quanti, les dizaines de millions de Tullow oil, les mallettes de Karim Wade et Yaya Diamé, etc. «Nous savions qu’après les liquidations de Khalifa Sall et Karim Wade, le nouvel attelage de Macky n’avait qu’une mission : liquider Sonko à tout prix avant 2024, y compris en manipulant des individus pour une besogne aussi abjecte. Depuis des mois, des amis, y compris de l’intérieur, n’ont cessé de m’alerter sur un complot à venir portant sur des questions de mœurs, puisque tous les autres avaient lamentablement échoué», dénonce Sonko. L’opposant rassure ses partisans n’avoir «rien à voir avec ces mensonges crapuleux». Sonko de conclure : «En attendant la notification officielle d’une plainte ou d’une convocation, je vous invite à rester mobilisés comme à l’accoutumée et à continuer le travail de massification, d’enrôlement des primo votants et d’installation de cellules dans tous les coins et recoins du Sénégal, car 2024, c’est maintenant.»