Malick Gakou et ses camarades affichent une posture qui s’éloigne de cette hypothèse de ralliement au camp présidentiel. Le Bureau politique, qui s’est réuni en visio-conférence hier, a, «après de larges échanges, donné mandat aux députés membres du Grand parti de voter contre la levée de l’immunité parlementaire du député Ousmane Sonko». Mieux, l’instance exprime «toute sa solidarité au président de Pastef et demande à l’Assemblée nationale et à la justice de notre pays de veiller au respect du principe de la présomption d’innocence et de ses droits constitutionnels». Dans son communiqué signé par son porte-parole, Pr El Hadji Diawara, le Grand parti lance un appel à tous les citoyens du pays pour la «préservation de nos acquis démocratiques et de l’indépendance de la justice qui sont les fondements pour bâtir une société de paix, de concorde nationale et de progrès». Il considère, en outre, que la défense des intérêts supérieurs de la Nation doit «demeurer le pilier de la construction d’une République forte et solidaire». Dans la matinée d’hier, un de ses représentants à l’Assemblée nationale avait annoncé la couleur de son parti dans cette affaire d’accusations de viol présumé contre Sonko. «On n’a pas jugé nécessaire de voter pour la mise en place de la Commission ad hoc ni pour la levée de l’immunité parlementaire de notre collègue Ousmane Sonko parce que les éléments visés sont insuffisants. La plainte du procureur ne vise pas Ousmane Sonko», a affirmé El Hadj Malick Guèye.