Les partisans de Ousmane Sonko dans le département de Fatick ont tenu à joindre leur voix au concert d’indignations qui a suivi les accusations de viol et de menace de mort dont leur leader a récemment fait l’objet de la part de Adji Raby Sarr. Dans une déclaration aux allures pamphlétaires, les soutiens du leader de Pastef ont commencé hier par dénoncer vigoureusement ce qu’ils qualifient de «complot puéril orchestré par Macky Sall et sa bande contre le seul et vrai opposant, le président Ousmane Sonko et notre projet Pastef». Forts de cette conviction, Boucar Diouf et ses camarades mettent en garde «Macky Sall et son régime dictatorial» contre toute tentative de profiter de cette affaire qui, à les en croire, n’est désormais aux yeux des Sénégalais avertis, qu’une «pièce de théâtre jouée au plus haut sommet de l’Etat pour museler un adversaire politique gênant». Aussi, ont-ils appelé tous les citoyens de Fatick et d’ailleurs épris de justice et de valeurs, à rester «vigilants et à exiger le respect de l’Etat de droit et de la souveraineté du Peuple».
Dans leur réquisitoire, les militants de Ousmane Sonko n’ont pas épargné la justice. Laquelle, selon eux, souffre gravement de l’emprise de l’Exécutif. «En témoigne l’attaque ignoble dont on fait l’objet nos camarades patriotes de la part de Matar Ba et sa bande lors de la campagne pour la Présidentielle de 2019 et qui est restée impunie malgré la plainte déposée à bonne date», fulmine le responsable de Pastef dans le département de Fatick. Boucar Diouf rappelle à Macky Sall ce qu’il considère comme les «urgences de l’heure», à savoir la guerre contre le Covid-19, la lutte contre la corruption, la pauvreté, l’émigration irrégulière, la résorption du chômage des jeunes, le respect du calendrier électoral.
Par ailleurs, les Patriotes du département de Fatick ont exprimé leur solidarité à leurs camarades arrêtés lors des violentes manifestations à la cité Keur Gorgui, dont Séckou Ndour, coordinateur de la section communale de Palmarin.