Une «chasse à l’homme». C’est comme cela que Frapp/France dégage et Pastef Dakar ont analysé la vague d’arrestations dans les rangs du parti de Ousmane Sonko depuis quelques jours.

Les arrestations du coordonnateur de Pastef de Dakar, Abass Fall, de la femme de l’administrateur du même parti, Biram Soulèye Diop et d’autres militants de Ousmane Sonko sont perçues comme «une chasse à l’homme» par Frapp/France dégage et Pastef Dakar. En effet, en conférence de presse hier, ils ont accusé le procureur de la République d’être le «bras armé» de l’Etat. «Serigne Bassirou Guèye, qui a troqué sa toge pour celui de l’Alliance pour la République, doit cesser cette attitude de vouloir passer toutes les bassesses de ce complot ourdi par des gens tapis dans l’ombre et hautement placés dans la République», a déclaré l’un des organisateurs, Alioune Badara Mboup. Ce dernier croit, en effet, que Sonko -qui fait l’objet d’une procédure de levée de son immunité parlementaire- est victime d’un «complot». «L’Etat refuse d’arrêter les commanditaires identifiés et repérés et s’acharnent sur les militants et responsables de Pastef. Au nom de quoi le médecin, l’avocate et Sidy Ahmed Mbaye n’ont pas encore été entendus ? Tout porte à croire qu’il y a une stratégie au sommet de l’Etat pour protéger les commanditaires», a ajouté M. Mboup qui était aux côtés de Fatima Mbengue de Frapp arrêtée en même temps que Abass Fall avant d’être libérée. Mais également il y avait Abdou Diokhané de Pastef du département de Dakar qui trouve «injuste» la garde à vue de leur coordonnateur «sans aucune preuve de ce qui lui est reproché». Selon lui, l’Etat tente d’intimider les militants de Pastef et les proches de Ousmane Sonko. Les organisateurs déplorent la «séquestration» de 19 personnes à Dakar et 8 autres à Bignona et la «prise en otage» de l’épouse de Birame Soulèye Diop et de Abass Fall.