«Le drame d’un Peuple commence par le silence de ses écrivains», Alioune Badara Béye en est convaincu. Profitant de la célébration ce 27 mars de la Journée mondiale du théâtre, l’Association des écrivains, en collaboration avec la Fondation Sonatel et le ministère de la Culture et de la communication, propose une représentation de l’œuvre «La tragédie du dammel Macodou» du dramaturge Aliou­ne Badara Béye. Elle sera jouée par l’Association des artistes et comédiens du théâtre sénégalais (Arcots) à la Fondation Sonatel. Cette pièce de théâtre traite d’un conflit entre père et fils, qui se disputent le pouvoir. Alioune Badara Béye veut en initiant cette représentation, conscientiser davantage le peuple sur les effets du pouvoir. Ce sera également l’occasion de procéder à la cérémonie de dédicace du livre.
Selon le dramaturge et président de l’Association des écrivains du Sénégal, le Sénégal est un pays de paix et de dialogue, et les écrivains sont des éveilleurs de conscience et des citadelles de liberté. «Nous devons donner notre avis, quand le Peuple est en danger. Les écrivains quand ils se taisent ce n’est pas une bonne chose. Quand on voit qu’il y a des risques de péril, ils doivent appeler à l’apaisement, à la fraternité, à la discussion, au dialogue. Car c’est un pays qui a de la valeur. Les écrivains doivent approcher le pouvoir, intégrer les partis politiques pour donner leur opinion», appelle-t-il. Conscient des remous qui secouent le pays, il pense que le contexte politique s’y prête pour porter le message que véhicule cette pièce théâtrale. «Le théâtre est un art qui ressemble à la fois l’écrit, l’oral et le spectacle», a-t-il expliqué avant  de s’appesantir sur le rapport qui existe entre le théâtre et la littérature.
Stagiaire