L’incendie d’un puits de la société de gaz naturel Fortesa à Ngadiaga, c’était il y a trois mois. Les opérations d’extinction sont toujours en cours, faute de maîtrise des fuites.

Il y a trois mois, les images d’un des puits de gaz de la société Fortesa, ravagé par les flammes, font le tour du Sénégal. Un drame qui a transformé Ngadiaga, un village de la commune de Notto Gouye Diama, en un vaste chantier avec le lancement des opérations d’extinction depuis le 1er janvier 2021. Mais depuis, les experts et techniciens américains de la société Haliburton, sollicitée par le Sénégal pour éteindre le feu, peinent toujours à circonscrire les flammes. Ils ne savent pas, en effet, pour le moment comment étouffer les fuites de gaz qui s’échappent de l’intérieur du puits. Toutes les opérations dénommées «Tuer le puits», lancées depuis le 16 janvier, n’ont pas connu de succès. Ce, parce que «la nature de la fuite n’est pas encore maîtrisée. Et nous sommes toujours à la recherche de cette fuite». En clair, «le délai pour l’extinction va dépendre de la nature de la fuite». Les autorités de la société nationale Petrosen et l’entreprise américaine Fortesa qui exploitent conjointement le site gazifère reconnaissent la «délicatesse et la complexité» des actions pour circonscrire le feu.
Il faut savoir que l’incendie s’est déclaré le 19 décembre 2020 sur le site de Dieuleuk Peul, à la suite d’une éruption de gaz naturel, lors d’une opération de forage dans la zone de Ngadiaga, une plateforme on-shore, située dans la commune de Notto Gouye Diama, département de Thiès. L’explosion a causé la mort de Henry Gunning, en charge de la maintenance et du suivi des travaux de la plateforme d’exploitation du gaz de Ngadiaga. Il s’en est suivi celle du gendarme Sakoura Gaye, déployé pour la sécurisation du périmètre gazier, qui a péri par noyade. Malgré les opérations d’extinction du puits de Fortesa lancées le 1er janvier 2021, la durée pour neutraliser le feu n’a pas été indiquée par les autorités.