Boubacar Sèye invite ses concitoyens à lutter pour éviter le chaos au pays. Lors de sa première sortie après son élargissement carcéral, le président de l’Ong Horizon sans frontières (Hsf) déclare avoir développé des problèmes de santé en prison.

Les dernières violences qui ont secoué le pays, suite à l’arrestation du leader du Pastef Ousmane Sonko, font réagir le président de l’Ong Horizon sans frontières (Hsf). Boubacar Sèye, qui faisait face à la presse hier au siège d’Amnesty international/­Sénégal pour la première fois après sa libération de prison, est d’avis que chaque citoyen doit se battre afin d’éviter que le chaos s’installe dans le pays. M. Sèye suggère à ses concitoyens de réfléchir à des alternatives. Autrement, la jeunesse, qui a droit au respect et à l’employabilité, risque d’être une bombe sociale.
Persuadé que le Sénégal abonde de potentialités, le président de l’Ong Horizon sans frontières milite pour un nouvel modèle économique. De l’avis de Boubacar Sèye, il faut s’organiser pour aider ce pays à progresser, au lieu de se livrer au complot. Une façon de faire allusion à l’affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr.
«Je vomissais tout ce que je mangeais»
Evoquant son séjour carcéral, Boubacar Sèye déclare avoir développé des problèmes de santé né de ses difficiles conditions de détention au Cap Manuel ; d’où les séquelles qu’il garde de ce passage de 15 jours en prison. M. Sèye soutient encore : «Je vomissais tout ce que je mangeais. Et tout ce que je pouvais manger, c’était du couscous accompagné de lait avec du sucre tous les soirs pour pouvoir dormir ; ce qui m’a causé cette maladie», le diabète. «Les gens en prison étaient inquiets concernant mon état de santé lorsqu’on m’amenait au pavillon spécial. Une équipe a été diligentée à partir de la Bio 24 pour essayer de savoir ce que j’ai, et voir si mes artères n’étaient pas bouchées ou autre chose», fait savoir le client de Me Assane Dioma Ndiaye.
Le président de Hsf dit vivre difficilement depuis son élargissement de prison, puisqu’il laisse entendre : «Depuis ma sortie, c’est très difficile. Je suis alité parce que je suis devenu malade. J’ai été interné dans une clinique pour être suivi. Je suis avec des séquelles parce qu’aujourd’hui rien ne me présage au régime de diabète que suis en train de suivre.»